Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris est attendue en net recul à l'ouverture mercredi, affligée par un niveau d'inflation qui reste élevé aux Etats-Unis et supérieur aux attentes.

Le contrat à terme de l'indice vedette CAC 40 reculait de 0,93% une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance.

Mardi, les chiffres de l'inflation américaine ressortis moins bons que prévu ont coupé court à cinq séances de rebond de la cote parisienne qui a terminé en baisse de 1,39%.

"Les indices européens devraient ouvrir en nette baisse ce matin dans le sillage d'un véritable +bain de sang boursier+ hier soir aux Etats-Unis après la publication d'une inflation américaine (sous-jacente) au-dessus des attentes du consensus et du mois précédent", anticipe John Plassard, spécialiste en investissement chez Mirabaud.

L'inflation aux Etats-Unis a progressé légèrement de 0,1% en août par rapport à juillet, alors que les économistes tablaient sur une contraction de même ampleur.

Sur un an, elle a ralenti à 8,3% contre 8,5% en juillet, notamment en raison de la baisse des prix de l'essence. Mais les analystes s'attendaient à une hausse autour de 8,0%, sous-estimant notamment la pression des prix de l'alimentation.

"C'est une mauvaise nouvelle pour les marchés financiers qui renforce la probabilité d'une hausse des taux de 75 points de base par la Réserve Fédérale américaine (Fed) la semaine prochaine", commente Christopher Dembik, directeur de la recherche macroéconomie chez Saxo Bank.

Les analystes s'attendent à une troisième hausse de 75 points de base lors de la prochaine réunion de la Fed, les 20 et 21 septembre, 100 points n'étant désormais plus exclus.

"Il faudra plus de temps et de volonté pour faire baisser l'inflation", a reconnu mardi le président américain Joe Biden.

A une semaine de la réunion de la Fed, sur le marché de la dette souveraine, la courbe des rendements obligataires américains était surveillée de près car elle renseigne sur les anticipations d'inflation et les risques de récession.

Les investisseurs s'étaient autorisés en juillet à envisager un virage de la Banque centrale américaine (Fed) vers une politique plus accommodante, se fondant sur l'hypothèse que le pic de l'inflation a été atteint. Leur optimisme avait été une première fois douché à la mi-août par un discours de son président Jerome Powell au symposium des banquiers centraux organisé à Jackson Hole aux Etats-Unis.

Depuis quelques séances, l'opitimisme avait refait son apparition, quelques signaux laissant entrevoir un possible tassement des pressions inflationnistes.

Valeur à suivre

Stellantis: le constructeur automobile va racheter au constructeur américain General Motors 920 millions d'euros de ses propres actions, soit environ 2,2% de son capital.

afp/ck