Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a fini dans un climat de confiance inébranlable (+0,35%) mardi, faisant fi d'indicateurs en demi-teinte aux États-Unis à la veille d'une communication de la Réserve fédérale américaine dont le marché n'attend pas de surprise.

L'indice CAC 40 est monté de 23,17 points à 6.639,52 points, un nouveau plus haut de clôture depuis septembre 2000. Il signe ainsi sa 9e séance de hausse sur le mois de juin, contre deux séances de baisse.

L'indice approche désormais des 20% de progression depuis le début de l'année.

Le marché n'attend pas de "changement de ton [et] encore moins une augmentation des taux" souverains à l'issue de la réunion de politique monétaire de la Fed mercredi, le grand rendez-vous de la semaine, indique à l'AFP Pierre Bismuth, directeur général de Myria AM.

Il considère que "les politiques monétaire et fiscale vont rester accommodantes" et, selon lui, "tout le monde a le fantasme d'une reprise vigoureuse", ce qui explique l'euphorie inusable dont font preuve les investisseurs vis-à-vis des actifs risqués.

L'inflation devrait être au coeur de la réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), mais il en faudra plus pour la décider à réduire son soutien à l'économie, à commencer par une amélioration plus nette sur le marché de l'emploi américain.

"La Fed ne viendra pas casser la dynamique extrêmement positive en ce moment" au vu de la vigueur de la reprise et "les marchés ont intégré que l'inflation allait être transitoire", souligne de son côté Charles de Riedmatten, gérant actions de Myria AM.

Les ventes américaines de détail ont déçu, reculant plus fort que prévu en mai, à la fois en raison de la fin des chèques de relance du gouvernement, des pénuries affectant l'automobile et des consommateurs qui dépensent davantage dans les services.

L'activité manufacturière de la région de New York a continué à croître en juin, mais à un rythme moins rapide, pénalisée par les difficultés mondiales d'approvisionnement.

Mais c'est surtout une bonne nouvelle géopolitique qui a contribué à porter la place parisienne au zénith: l'Union européenne et les États-Unis ont accepté de suspendre pendant cinq ans les droits de douane punitifs qu'ils s'infligent depuis des années.

Airbus se réjouit de l'accord UE-USA

Le titre a gagné 0,69% à 113,18 euros, le géant européen de l'aéronautique se réjouissant de la trêve de cinq ans décidée par l'Union européenne et les États-Unis qui crée "les conditions d'une concurrence équitable" entre lui et son rival américain Boeing.

Air Liquide en haut de l'affiche

Le groupe de gaz industriels a profité (+2,61% à 144,54 euros) d'un relèvement de sa recommandation à "acheter" contre "conserver" auparavant par HSBC.

Les matières premières se dégonflent

Les valeurs liées aux matières premières ont reflué après avoir nettement progressé la veille sur fond de hausse des cours du brut.

ArcelorMittal a chuté de 4,74% à 25,65 euros, Eramet de 3,54% à 54,50 euros. TechnipFMC a perdu 2% à 8,14 euros.

Première cotation pour namR

namR, qui met à disposition de ses clients des outils de pilotage de leur transition écologique a clôturé à 11,62 euros à l'issue de sa première journée de cotation. Le prix de l'offre avait été fixé à 10,20 euros par action.

afp/rp