Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes ont ouvert en progression vendredi, dans le sillage des marchés asiatiques, qui ont rebondi après l'annonce de la première discussion téléphonique en sept mois entre les présidents américain et chinois.

En Europe, Paris évoluait en hausse de 0,36%, Londres de 0,31% et Francfort de 0,12% vers 10h15.

En Asie, Tokyo a gagné 1,3% et Shanghai 0,3%, tandis que Hong Kong progressait d'environ 1,5% peu avant la clôture.

Plusieurs bonnes nouvelles pour les investisseurs sont venues de Chine. D'abord, le président américain Joe Biden et son homologue Xi Jinping se sont parlés au téléphone pour la première fois depuis février.

L'occupant de la Maison Blanche a assuré vouloir éviter tout "conflit imprévu" dans les relations sino-américaines, tandis que les médias d'Etat chinois ont fait état d'"échanges francs suisses et approfondis".

Amélioration du commerce entre la Chine et ses voisins, dégel potentiel des relations avec l'Australie, dialogue avec les Etats-Unis: "tout cela est de la musique pour les marchés", note Jeffrey Halley, analyste d'Oanda.

Par ailleurs, "un journal en Chine a écrit que les approbations données pour les nouveaux jeux vidéo dans le pays ont freiné, mais n'ont pas été gelées, une manière de montrer que Pékin agit avec discernement", note également Tangi le Liboux, analyste du courtier Aurel BGC. Les investisseurs regardent avec attention toutes les informations sur la politique de Pékin sur la technologie et les jeux vidéos, qui sont sous la menace d'une régulation accrue.

En Europe, les acteurs du marché continuent de digérer la réunion de la BCE. "S'il faut retenir un message c'est que la BCE n'est pas dans une phase de réduction graduelle de ses achats d'actifs", ou "tapering" estime Sebastian Paris Horvitz, directeur de la recherche de la Banque postale.

La présidente de la BCE Christine Lagarde a résumé la position en une phrase: "The lady isn't tapering", une référence à l'ancienne Première ministre britannique Margaret Thatcher qui avait dit lors d'un discours que "The lady's not for turning", pour indiquer qu'elle ne changerait pas sa politique de libéralisation de l'économie britannique, explique également M. Paris Horvitz.

Sur le plan des indicateurs, la croissance du Royaume-Uni a fortement ralenti en juillet, le produit intérieur brut affichant une hausse modeste de 0,1%, nettement moins rapide que les mois précédents, en raison d'une vague de contaminations au Covid-19.

Luxe et tech profitent de l'élan en Chine

Les valeurs technologiques chinoises profitaient de l'apaisement du climat avec les autorités chinoises. Tencent gagnait 1,75%, NetEase 2,76% et JD.com 4,52%.

En France, les valeurs du luxe, pour qui la Chine est un marché essentiel, tiraient vers le haut le CAC 40. LVMH gagnait 1,78% à 669,80 euros, Kering 0,92% à 702,40 euros et Hermès de 1,36% à 1.307 euros.

Fresenius pas en forme

Fresenius Medical care perdait 3,27% à 62,78 euros à Francfort: le spécialiste de la dialyse du rein souffre après des notes de JP Morgan et Barclays abaissant leur recommandation sur le titre.

Le titre de la maison-mère Fresenius SE (-1,21% à 41,90 euros) était aussi délaissé.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Les prix du pétrole rebondissaient vendredi, reprenant une partie des pertes de la veille, causées par l'annonce que la Chine puisait dans ses réserves stratégiques d'or noir pour mettre davantage de barils sur le marché.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre évoluait en hausse de 72,50 dollars, en progression de 1,47%.

A New York, le baril américain de WTI pour octobre reprenait 1,44% à 69,12 dollars.

L'euro progressait face au billet vert (+0,19%), à 1,1850 dollar.

Le bitcoin restait stable (+0,03%) à 46'275 dollars.

afp/jh