PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le marché d'actions parisien devrait ouvrir en baisse vendredi, en réaction aux propos de plusieurs banquiers centraux américains, favorables à une politique monétaire plus restrictive, et à la baisse de Wall Street, pénalisée par la chute des grandes valeurs technologiques.

A 8h25, le contrat à terme sur l'indice CAC 40 perdait 45,5 points, soit 0,6%, selon les données du courtier IG.

La gouverneure de la Réserve fédérale (Fed) Lael Brainard a affirmé jeudi devant le Sénat américain que la lutte contre l'inflation était la priorité de la banque centrale et que sa principale arme dans ce cadre était la hausse des taux d'intérêt. Elle était auditionnée par les sénateurs en vue de sa confirmation au poste de vice-présidente de la Fed.

Le comité de politique monétaire "projette plusieurs relèvements dans le courant de l'année [...] Nous serons en mesure de le faire, je pense, dès la fin des achats d'actifs", a déclaré la gouverneure de la Fed, en notant que les achats obligataires de la Fed devraient prendre fin au premier trimestre.

Plusieurs dirigeants de la Fed ont affirmé ces derniers jours qu'une première hausse des taux pourrait intervenir dès le mois de mars, alors que le loyer de l'argent a été maintenu près de zéro depuis deux ans pour soutenir l'économie pendant la crise sanitaire.

Vendredi, les investisseurs seront attentifs aux ventes de détail aux Etats-Unis pour décembre, qui devrait montrer quel a été l'impact du variant Omicron du coronavirus sur la demande des consommateurs avant Noël, note Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

Du côté des entreprises, EDF a prévenu jeudi soir que les mesures annoncées par le gouvernement français pour limiter la hausse des prix de l'électricité pourraient réduire son Ebitda d'un montant compris entre 7,7 milliards et 8,4 milliards d'euros cette année. Afin d'atteindre son objectif d'une hausse des tarifs limités à 4% cette année, l'Etat va contraindre EDF à vendre davantage d'électricité à bas prix à ses concurrents, a annoncé jeudi soir le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire.

Par ailleurs, l'électricien a abaissé sa prévision de production nucléaire pour 2022 en raison de la prolongation de la durée d'arrêt de cinq réacteurs de son parc nucléaire français. La production est désormais attendue entre 300 et 330 TWh, contre 330-360 TWh auparavant.

Le groupe de transport aérien Air France-KLM a de son côté annoncé qu'il approuvait la décision du conseil de surveillance de KLM selon laquelle Pieter Elbers, le directeur général et président du directoire de la filiale néerlandaise, n'effectuera pas un troisième mandat. Le conseil de surveillance de KLM lancera "en temps voulu" le processus d'identification d'un successeur.

L'agence de notation Moody's a abaissé la note de crédit "corporate family rating" (CFR) du spécialiste de la restauration collective Elior de "Ba3" à "B1", avec une perspective stable. "La rentabilité d'Elior se redressera plus lentement que nous le prévoyions en juin 2021 en raison de la propagation rapide du variant Omicron", a expliqué Eric Kang, analyste chez Moody's. Les paramètres de crédit du groupe vont demeurer incompatibles avec une note "Ba3" en 2022, pour une troisième année consécutive, a-t-il ajouté.

-Alice Doré, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 90; adore@agefi.fr ed: LBO

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January 14, 2022 02:38 ET (07:38 GMT)