Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales restaient atones mercredi avant la publication de l'inflation américaine pour janvier et de nouveaux commentaires du patron de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell.

Vers 113h00, la Bourse de Paris glissait de 0,03%, Francfort prenait 0,26%, Londres 0,04% et Milan 0,23%.

Les contrats à terme des trois principaux indices de Wall Street laissaient quant à eux entrevoir une ouverture autour de l'équilibre.

"Alors que les investisseurs se lassent des (annonces) sur les droits de douane (...) le prochain moteur pour les actifs à risque pourrait être l'inflation et ce qu'elle signifie pour l'orientation future de la politique monétaire" aux Etats-Unis, explique Kathleen Brooks, directrice de recherche chez XTB.

Tous les regards sont donc logiquement tournés vers la publication plus tard mercredi de l'indice des prix à la consommation (CPI) pour janvier aux Etats-Unis.

Des chiffres plus faibles qu'attendu pourraient peser sur le billet vert. A l'inverse, "des chiffres d'inflation plus élevés que prévu pourraient alimenter les inquiétudes, soutenir une nouvelle hausse des rendements américains et du dollar, et peser sur l'appétit pour le risque" des investisseurs, affirme Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.

Mais "à moins d'une surprise majeure", "il est peu probable que les données d'un mois influencent la Réserve fédérale", tempère Kathleen Brooks.

La devise américaine faisait du surplace en attendant la publication des données sur l'inflation, glissant de 0,14% face à l'euro à 1,0376 dollar.

Les investisseurs prêteront aussi attention mercredi à la seconde partie du témoignage de M. Powell, cette fois devant la commission des services financiers de la Chambre des représentants, dans l'espoir d'y déceler plus d'indices sur la trajectoire des taux de la banque centrale cette année.

Le patron de la Fed Jerome Powell avait répété mardi, lors de son audition semestrielle devant les sénateurs américains, qu'il ne voyait "pas d'urgence" à baisser les taux directeurs dans la mesure où la plupart des indicateurs étaient au vert, hormis l'inflation, encore "quelque peu élevée", au-dessus de la cible de 2% de la Fed.

Interrogé sur les conséquences sur les prix des nouveaux droits de douane mis en place par Donald Trump, il a répondu que ce n'était "pas le travail de la Fed de commenter la politique douanière, mais celui des élus".

"Ces propos s'inscrivent dans la lignée de ceux qu'il avait tenus précédemment", note Mme Ozkardeskaya.

"L'absence d'urgence pour une prochaine baisse de taux se confirme", soulignent les analystes de Natixis.

Sur le marché des obligations, le rendement à 10 ans des bons du Trésor américain atteignait 4,53% à 12H00 GMT, contre 4,54% mardi en clôture.

Ce calme avant la publication de l'inflation est "un symbole du fait que la Fed restera en attente pendant un certain temps", estime Mme Brooks.

Heineken se fait mousser

L'action du brasseur néerlandais Heineken a bondi à l'ouverture de la bourse d'Amsterdam mercredi, les investisseurs se réjouissant de ventes de bière supérieures aux prévisions, malgré une légère baisse du chiffre d'affaires annuel.

Le volume global de bière vendu par le groupe a augmenté de 1,6% en 2024, contre une baisse de 4,7% en 2023, bien que le brasseur ait fait état d'une baisse de 1,2% de son chiffre d'affaires annuel, en raison de l'impact des taux de change.

Le titre Heineken bondissait de 12,33% vers 12H00 GMT.

Le pétrole en léger repli

Les cours du pétrole reculent mercredi après des prévisions de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) indiquant une production d'or noir plus forte que prévue aux Etats-Unis en 2025 et le retour progressif des barils de l'Opep+.

Vers 12H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord perdait 1,03% à 76,20 dollars, et celui de WTI, son équivalent américain, glissait de 1,25%, à 72,40 dollars.

Le bitcoin baissait de 2,25% à 96'264 dollars.

afp/jh