Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers cherchaient à marquer des points vendredi avant le week-end, malgré l'absence de catalyseurs et une situation sanitaire à nouveau préoccupante, au terme d'une semaine focalisée sur l'inflation.

Vers 14H45 GMT, Paris prenait 0,37%, après un nouveau record atteint grâce à un bond des valeurs du luxe, Francfort gagnait 0,06% et Milan +0,17%. Londres cédait de son côté 0,41%, plombée par le géant pharmaceutique AstraZeneca.

La situation de l'épidémie de Covid-19 continue de se dégrader dans l'Union européenne, l'agence de l'UE chargée des maladies la considérant comme "très inquiétante" dans dix pays, dont les Pays-Bas où le Premier ministre Mark Rutte doit annoncer vendredi de nouvelles mesures de restriction. La Bourse d'Amsterdam évoluait en territoire positif (+0,19%).

La Bourse de New York était nourrie par des achats à bon compte: dans les premiers échanges, le Dow Jones avançait de 0,23%, l'indice Nasdaq, orienté par les valeurs technologiques, prenait 0,31% et l'indice élargi S&P 500, 0,22%

"Même si les prises de bénéfices consécutives aux récents records atteints par la plupart des indices de référence ont mis un peu de pression sur les marchés boursiers, la baisse actuelle de l'euro et des obligations européennes entretient l'appétit pour les actifs plus risqués", indique Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades.

Indicateur phare de la semaine publié mercredi, l'inflation américaine a accéléré en octobre pour atteindre 6,2% sur un an, un niveau inédit depuis 1990 et bien supérieur aux prévisions.

Cette donnée, qui conduit les opérateurs de marché à anticiper que la hausse des prix va se prolonger encore plusieurs mois, pourrait inciter la Réserve fédérale américaine à resserrer sa politique monétaire plus vite et plus massivement qu'espéré.

Jusqu'à présent la Fed, qui estime que l'inflation est transitoire, n'envisage pas de relever ses taux directeurs tant que l'emploi n'est pas complètement remis de la pandémie. Entre-temps, elle va commencer, dès ce mois-ci, à réduire le soutien monétaire qu'elle apportait à l'économie depuis le début de la crise sanitaire.

Scission de Johnson & JOHNSON

Le géant américain va se scinder pour donner naissance à deux entreprises cotées, l'une spécialisée dans les produits d'hygiène et les médicaments sans ordonnance et l'autre dans le matériel pharmaceutique et les vaccins. L'action prenait 1,73% dans les premiers échanges à Wall Street.

Richemont tire le luxe

Le géant genevois du luxe Richemont a vu son bénéfice net être pratiquement multiplié par 8 au premier semestre (+686%), à 1,25 milliard d'euros, un niveau supérieur à celui d'avant la pandémie de Covid-19.

Son action bondissait de 9,91% à 134,80 francs suisses à Zurich, entraînant d'autres valeurs du secteur, comme Swatch (+3,58%).

À Paris, Kering prenait 2,44%, LVMH gagnait 1,66%, Hermès montait de 1,87% et L'Oréal était en hausse de 1,54%.

À Londres, Burberry s'appréciait de 3,44%.

À Milan, Salvatore Ferragamo progressait de 2,65%.

AstraZeneca dans le rouge

Première capitalisation boursière à la Bourse de Londres, le titre perdait 3,90 % à 9075 pence, alors que le groupe pharmaceutique est tombé dans le rouge au troisième trimestre à cause de ses impôts, de la hausse des coûts de recherche et ventes, et malgré la hausse des recettes dopées par le vaccin contre le Covid.

Deutsche Telekom augmente ses dividendes

Le premier groupe européen de télécommunication (+2,38% à 17,10 euros) a relevé ses objectifs annuels, après de bons résultats au troisième trimestre, lui permettant d'augmenter le montant de ses dividendes.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Les prix du pétrole reculaient, lestés par les dernières données de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole qui montrent une croissance de la demande moins forte que prévu en 2021.

Vers 14H36 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier perdait 0,92% par rapport à la clôture de la veille, à 82,10 dollars.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de décembre lâchait 1,26% à 80,56 dollars.

L'euro cédait 0,10% à 1,1435 dollar.

Le bitcoin lâchait de son côté 2,30% à 63'572 dollars.

afp/buc