Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales évoluent globalement dans le vert jeudi, portées par les perspectives de baisses de taux imminentes autant aux Etats-Unis qu'en Europe, où la BCE se réunit en début d'après-midi.
En Europe, vers 12h30, le CAC 40 de Paris gagnait 0,83%, Londres 0,80%, le Dax de Francfort 1,19% et Milan 1,05%. A 12h39, le SMI prenait 0,49%.
La Bourse de New York se prépare à une ouverture proche de l'équilibre, selon les contrats à terme des trois principaux indices.
En Asie, la Bourse de Tokyo, portée par un yen moins fort et une progression des valeurs technologiques, a terminé en forte hausse de 3,41%. L'indice de Hong Kong a pris 0,77%, tandis que Shanghai a cédé 0,17%.
Mercredi, les indices américains ont terminé en hausse après avoir pris connaissance des chiffres de l'inflation en août aux Etats-Unis : en baisse à 2,5% sur un an, malgré une légère hausse sur un mois de l'inflation sous-jacente.
Ces chiffres, les derniers avant la réunion de la banque centrale américaine, la Fed, la semaine prochaine "confirment que la Fed baissera ses taux de 0,25 point", estime John Plassard, spécialiste en investissement pour Mirabaud.
Cette constatation a d'abord déçu, car certains investisseurs s'attendaient à une hausse de 0,50 point.
Mais "ils ont finalement estimé que si la Réserve fédérale effectue une baisse de moindre ampleur de ses taux d'intérêt, c'est parce que l'économie se porte relativement bien", nourrissant les achats d'actions, explique Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank.
"Les participants au marché semblent satisfaits des baisses de taux qui s'annoncent", estime Neil Wilson, analyste pour Finalto.
D'autant que la Banque centrale européenne (BCE), qui se réunit jeudi, devrait elle aussi, sauf surprise, dévoiler vers 12h15 GMT une nouvelle réduction de son taux principal, de 0,25 point de pourcentage, après un premier abaissement en juin.
L'institution dévoilera également une nouvelle batterie de prévisions macroéconomiques pour la zone euro, alors que le manque de dynamisme économique du continent pose de plus en plus question.
La zone est empêtrée dans une stagnation dont elle peine à sortir depuis plusieurs mois, avec une maigre croissance attendue à 0,8% cette année, selon Eurostat.
Actuellement, la politique monétaire de la BCE "est trop restrictive pour l'industrie et les ménages, conduisant à une baisse de l'investissement", regrette Patrick Barbe, analyste chez Neuberger Berman.
Avant la réunion, à 10H25 GMT, le taux d'intérêt des emprunts français à dix ans s'établissait à 2,84% contre 2,82% la veille, et celui du Bund allemand à dix ans atteignait 2,13%, après 2,11% mercredi.
Commerzbank monte encore
Le PDG de la deuxième banque italienne UniCredit, Andrea Orcel, a confirmé jeudi, dans une interview à Bloomberg, qu'une reprise totale de l'allemande Commerzbank figure parmi les options à l'étude, après l'annonce surprise d'un rachat d'une part de 9% mercredi.
Unicredit progressait de 2,72% à Milan et Commerzbank de 3,30% à Francfort.
Rebond de la tech
Les valeurs technologiques profitent du regain d'appétit pour le risque des investisseurs et progressent dans le sillage du bond du Nasdaq de mercredi.
A Tokyo, Advantest a bondi de 9,19%, Tokyo Electron a gagné 4,81% et Disco Corp 4,90%. A Taipei TSMC a progressé de 4,79%.
En Europe, Infineon avançait de 3,34%, SAP de 2,28%, STMicroelectrics de 2,64%, Dassault Systèmes de 1,38% et ASML de 4,34%.
Le pétrole se redresse
Les cours du pétrole se redressent depuis mercredi, après une chute en début de semaine, stimulés par l'arrivée de l'ouragan Francine en Louisiane.
A 10H20 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, s'appréciait de 1,73% à 72,83 dollars. Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en octobre, progressait de 1,87% à 68,57 dollars.
Sur le marché des changes, l'euro progressait de 0,05% à 1,1018 dollar pour un euro.
Le bitcoin prenait 0,95% à 58'040 dollars, après une nette baisse la veille à la suite du débat présidentiel américain jugé perdu pour Donald Trump, défenseur des cryptomonnaies, contre Kamala Harris.
afp/fr