Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales évoluaient en hausse jeudi, rassurées après la réaffirmation par la Banque centrale américaine (Fed) du cap de sa politique monétaire pour combattre l'inflation.

Les marchés américains partaient du bon pied. A 14H00 GMT, le Dow Jones prenait 0,66%, le S&P 500 0,88% et le Nasdaq 1,17%.

Les places financières européennes continuaient leur hausse commencée la veille. Francfort se hissait de 2,09%, Paris de 1,65% et Milan de 2,86%. En début de semaine, elles avaient atteint leur plus bas niveau depuis le printemps 2021.

La place londonienne suivait d'un bon pas à +1,35%, l'annonce du départ de la tête du parti conservateur du Premier ministre Boris Johnson n'ayant pas modifié la tendance.

Après cette annonce, à 13H40 GMT, la livre sterling remontait légèrement de 0,44% par rapport au dollar, atteignant 1,1982 dollar, toujours bien en-dessous de ses valeurs de début d'année où elle avoisinait 1,37 dollar.

Les investisseurs acheteurs sont de retour, encouragés par la publication du compte-rendu de la dernière réunion du Comité de politique monétaire de la Fed mercredi.

La Fed a en effet rappelé son engagement à réduire l'inflation et jugé opportun de procéder à de nouvelles hausses de taux après celle de juin, acceptant l'idée que le cycle de resserrement puisse affecter le marché de l'emploi.

Les marchés attendent la publication vendredi du rapport sur les emplois non agricoles aux Etats-Unis.

Jeudi, les investisseurs ont appris que les inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis ont augmenté la semaine dernière, atteignant leur plus haut niveau depuis mi-janvier.

Un signe encourageant, car la tension moins forte sur le marché du travail a une incidence sur les hausses de salaires, ce qui pourrait contribuer à ralentir un peu l'inflation.

De l'autre côté de l'Atlantique, l'euro est à la recherche de l'équilibre après un début de semaine historiquement faible et un point bas record mercredi depuis 20 ans. Il était à 1,0188 dollar vers 13H50 GMT (+0,07%).

"Il est presque trop tard pour (Christine) Lagarde", la présidente de la Banque Centrale européenne (BCE), "pour rattraper la situation alors que l'euro prend le chemin de la parité avec le dollar, consolidant et accroissant l'inflation", a mis en avant Neil Wilson, analyste de market.com.

"Au bout du compte, il pourrait y avoir un fort rebond (en faveur de l'euro) mais il n'aura lieu que (...) si le gaz est à nouveau acheminé en juillet 2022" dans des quantités suffisantes après la baisse des livraisons russes, renchérit Stephen Innes gérant chez Spi AM.

Gaz européen et pétrole en hausse...

Entretenant les incertitudes pour l'économie européenne, le prix du gaz continuait d'augmenter. Le TTF néerlandais, qui fait référence, prenait encore 6,54% à 13H55 GMT, atteignant 182 euros le mégawattheure.

Le marché n'avait pas connu de tels prix depuis mars 2022, après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Les prix du pétrole rebondissaient après trois journées de chute, dopés par une résurgence des craintes quant à l'approvisionnement en or noir après que des livraisons de pétrole kazakh par un oléoduc débouchant en Russie ont failli être interrompues. Le baril de Brent de la Mer du Nord pour livraison septembre s'établissait à 104,93 dollars vers 13H40 GMT (+4,10%), celui de WTI américaine à échéance août à 102,84 dollars (+4,35%).

L'auto vrombit tardivement

Signe d'un retour des investisseurs sur les places européennes, plusieurs titres de l'automobile affichaient jeudi une forte croissance d'environ 5%, peinant néanmoins à rattraper leurs pertes après un début de semaine difficile.

Le titre de l'Italien Iveco affichait une hausse de 7,77% à 13H55 GMT.

L'Allemand Porsche, avec une croissance de 6,88%, repassait légèrement dans le vert, depuis le début de la semaine (+1,87%). A Paris, Renault gagnait 5,77% mais sur la semaine sa performance est encore de -1,83%.

afp/buc