Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales sont orientées en baisse lundi, reprenant leur souffle après un excellent mois de novembre, à l'aube d'une semaine riche en publications macroéconomiques, les marchés tentant d'anticiper les prochaines décisions de politique monétaire des banques centrales.

En Europe, les investisseurs respirent après un mois de novembre tonitruant pour les marchés actions. Vers 13H50 GMT, Paris reculait de 0,25%, Londres de 0,43%, Milan de 0,14%, tandis que Francfort était plutôt stable (+0,08%). En Suisse, le SMI montait de 0,26%.

Wall Street se dirigeait vers une ouverture négative selon les contrats à terme des trois principaux indices: le Dow Jones reculait de 0,21%, le Nasdaq de 0,38% et le S&P 500 de 0,29%.

En Asie, l'indice vedette tokyoïte Nikkei a cédé 0,6%. En Chine, la Bourse de Shanghai a reculé de 0,29% et Hong Kong de 1,09%.

"Le calendrier des données macroéconomiques est chargé cette semaine et les investisseurs continuent donc de garder un oeil sur les indications en provenance des États-Unis, de l'Europe et de la Chine", note Andreas Lipkow, analyste indépendant.

Dans la semaine, "nous aurons les PMI des services pour la plupart des pays, ce qui devrait non seulement nous donner une indication sur l'activité, mais aussi sur la dynamique de l'inflation vue par les entreprises, notamment du fait de la pression des salaires", souligne Sebastian Paris Horvitz, directeur de la recherche de La Banque Postale AM.

"Aux Etats-Unis, le rapport d'emploi pour novembre sera aussi très important sur le rythme de modération du marché du travail", ajoute ce dernier.

Les opérateurs boursiers continuent de scruter les publications macroéconomiques dans le sillage des prochaines décisions de politique monétaire des banques centrales.

Ces derniers tablent désormais sur une première baisse du taux directeur de la Réserve fédérale (Fed) dès le mois de mars, un scénario qui était encore largement exclu il y a encore une semaine.

Tapis sur 888

Le groupe britannique de paris en ligne 888 s'envolait de près de 20% lundi à Londres, après des informations du Sunday Times suggérant que le fournisseur de logiciels de jeux Playtech a fait l'été dernier une offre de rachat à 700 millions de livres, rejetée car trop faible.

Ailleurs à la cote londonienne, le groupe d'ingénierie pétrolière britannique Petrofac s'envolait aussi, de 24,87%, après avoir dit examiner plusieurs options, dont la vente d'actifs non stratégiques, pour renforcer son bilan.

Spotify supprime des emplois

Le numéro mondial des plateformes audio Spotify a annoncé lundi une réduction de ses effectifs d'"environ 17%", soit quelque 1.500 personnes, afin de diminuer ses coûts dans un contexte de ralentissement "spectaculaire" de la croissance économique. Dans les échanges électroniques précédant l'ouverture des marchés à New York, Spotify gagnait 2,32%.

L'or à un niveau record

Le prix de l'or a battu lundi son record historique, à 2.135,39 dollars l'once, les traders tablant sur une baisse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine au cours de la nouvelle année. Vers 12H40 GMT, il s'établissait à 2.068,00 dollars.

Les paris d'une baisse des taux ont en outre pesé sur le dollar, ce qui a rendu l'or moins cher pour les acheteurs internationaux.

Sur le marché des changes, l'euro reculait de 0,20% à 1,0862 dollar et la devise britannique de 0,14% face au billet vert, à 1,2670 dollar.

Côté cryptomonnaies, le bitcoin a dépassé lundi les 40.000 dollars, poussant jusqu'à 42.144,36 dollars, un plus haut prix depuis le mois d'avril 2022, stimulé par l'espoir que les Etats-Unis approuvent bientôt un nouveau placement grand public qui pourrait normaliser davantage cet actif aux yeux des investisseurs.

Peu après avoir atteint son pic, le bitcoin grimpait toujours de 4,86% à 41.657 dollars vers 12H40 GMT.

Enfin, les prix du pétrole s'affichaient en baisse: le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, évoluait à 78,41 dollars (-0,60%) et le Texas Intermediate (WTI), pour livraison en janvier, à 73,63 dollars (-0,59%).

afp/al