PARIS (awp/afp) - Les marchés mondiaux évoluaient en ordre dispersé lundi, Wall Street ouvrant sans direction tandis que l'Europe reculait, tourmentés par la menace des variants de coronavirus au démarrage d'une semaine qui verra les membres de la Fed se réunir.

A New York, l'indice Dow Jones perdait 0,38%, le Nasdaq avançait de 1,19% et le S&P 500 de 0,33% peu après l'ouverture vers 16H15 (15H15 GMT).

L'Europe était de son côté uniformément en baisse, Paris cédant 1,21%, Francfort 1,13%, Londres 0,71% et Milan 1,45%. A Zurich, le SMI gagnait 0,49%.

Auparavant, les marché asiatiques avaient terminé dans le vert dans le sillage d'un record historique du Nasdaq vendredi.

"Les investisseurs sont tiraillés entre les espoirs d'une aide monétaire supplémentaire et la détérioration de la pandémie", observent les analystes d'ActivTrades.

Outre l'instauration de nouvelles restrictions due à la progression de variants du coronavirus et le possible reconfinement de la France bientôt, des retards qui s'accumulent dans la livraison des vaccins sapent le moral des investisseurs.

"L'Europe est confrontée à une période prolongée de restrictions sanitaires et une nouvelle récession est désormais largement attendue", souligne Milan Cutkovic, analyste chez Axi.

La seule statistique du jour, l'indice allemand Ifo, a donné un avant-goût amer de l'activité économique: le moral des entrepreneurs allemands s'est détérioré en janvier en perdant 2,1 points sur un mois contre 0,6 point attendu.

Par ailleurs, plusieurs nouvelles n'incitaient pas à un optimisme débordant lundi.

Le laboratoire pharmaceutique américain Merck a annoncé qu'il interrompait le travail sur deux potentiels vaccins contre le Covid-19, dont celui développé en collaboration avec l'institut Pasteur en France.

Côté international, le président chinois Xi Jinping a mis en garde contre une "nouvelle guerre froide" qui ne peut conduire qu'à "une impasse", en s'adressant par vidéo interposée au Forum économique mondial de Davos.

Une lueur d'espoir toutefois venait toutefois de l'entreprise Moderna, affirmant que son vaccin, actuellement distribué dans le monde, était efficace contre les variants britannique et sud-africain.

Les marchés surveilleront les conclusions d'une réunion de la Banque centrale américaine mercredi. Celle-ci devrait garder sa boîte à outils close lors de sa première réunion de l'année, une semaine après l'arrivée à la Maison Blanche de Joe Biden qui a choisi son ancienne présidente Janet Yellen pour diriger le Trésor.

Ils se focaliseront également sur les publications des résultats des entreprises qui vont s'intensifier cette semaine.

Gamestop - ou encore? ___

C'est le feuilleton boursier du moment. A Wall Street, la chaîne américaine de magasins de jeux vidéo GameStop bondissait de 43,56% à 93,33 dollars. L'action s'était déjà enflammée vendredi (+51% en une séance) sous l'effet de mécanismes spéculatifs, sans rapport avec la performance réelle de la société.

L'aviation sous pression ___

Le secteur était secoué par les restrictions plus strictes aux déplacements internationaux pour tenter de contenir le virus. IAG chutait de 6,56% à 141,65 pence, Air France-KLM de 1,83% à 4,61 euros et Lufthansa de 2,63% à 9,70 euros.

Philips monte avec son bénéfice ___

Le titre du géant néerlandais de technologie médicale montait de 3,27% à 47,04 euros après un bénéfice net en hausse de 1,9% en 2020 à 1,2 milliard d'euros.

Du côté des devises et du pétrole ___

Vers 15H15 GMT (16H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars gagnait 0,22% à Londres par rapport à la clôture de vendredi, à 55,53 dollars.

Le baril américain de WTI pour le même mois grimpait lui aussi dans le même temps de 0,34% à 52,45 dollars.

Le dollar américain avançait face à la monnaie unique européenne, de 0,48%, à 1,2120 dollar pour un euro.

afp/rp