Paris (awp/afp) - Les marchés actions évoluaient en petite baisse vendredi, consolidant leurs positions tout en continuant d'interpréter les annonces de mercredi de la Fed sur l'évolution de sa politique monétaire.

L'Europe peinait à afficher un cap clair. A 08H40 GMT, Paris (+0,13%) était la seule place boursière dans le vert, tandis que Londres perdait 0,37%, Francfort reculait de 0,21% et Milan cédait 0,43%.

En Asie, la Bourse de Tokyo a fini en baisse de 0,19%, peu emballée par des annonces sans surprise de la banque centrale japonaise. Shanghai a terminé stable (-0,01%) et Hong Kong en hausse de 0,85%.

Wall Street s'est de son côté éparpillée jeudi : le Dow Jones a reculé tandis que le Nasdaq a progressé.

Les marchés ont été divisés jeudi après les conclusions de la réunion de politique monétaire de la Fed. Restée sur un statu quo, une majorité de ses membres a par ailleurs estimé que les taux directeurs devraient être relevés deux fois d'ici à la fin 2023 pour compenser la reprise de la croissance américaine.

Quant à l'inflation, la Fed a relevé ses prévisions pour 2021 à 3,4%. Elle prévoit ensuite que la hausse des prix va se stabiliser autour de 2% à partir de 2022.

"Le changement de la Fed dans l'appréciation des risques sur l'année à venir a eu des fortes conséquences sur le marché obligataire, et dans une moindre mesure sur les marchés actions", constate Sebastian Paris Horvitz, directeur de la recherche de LBPAM.

"La possibilité d'un relèvement des taux directeurs plus tôt que prévu a poussé notamment les anticipations d'inflation à la baisse alors que les taux réels remontaient quelque peu, mais au total les taux à long terme ont baissé après les annonces", explique-t-il.

Très volatile depuis les annonces de la Fed, le taux d'intérêt du bon du Trésor américain a 10 ans était de 1,48% vers 08H00 GMT.

Vendredi, c'est la Banque du Japon qui a dévoilé sa décision de politique monétaire, laissée inchangée et ultra-accommodante.

Les prix à la consommation ont très légèrement augmenté au Japon en mai (+0,1% sur un an, hors produits frais), une première en 14 mois.

Le président de la Banque fédérale d'Allemagne Jens Weidmann, estime que la Banque centrale européenne devra mettre fin à son programme d'urgence face à la pandémie (PEPP) lorsque l'urgence pour laquelle ce programme a été créé "sera passée", a-t-il déclaré au quotidien Handelsblatt. Le PEPP est prévu pour durer jusqu'à mars 2022.

En Allemagne, les prix à la production ont augmenté de 7,2% en un an, le plus haut score depuis octobre 2008 qui confirme la poussée inflationniste du moment.

"Cependant, il n'y a toujours aucun signe de pression majeure sur les prix et les investisseurs peuvent s'en accommoder pour le moment", remarque Andreas Lipkow, analyste chez Comdirect.

Les ventes au détail au Royaume-Uni ont reculé de 1,4% en mai, après trois mois de hausse, les Britanniques délaissant les supermarchés pour retourner dans les pubs et restaurants avec la levée des restrictions.

Coup de frein pour Tesco

Le géant britannique des supermarchés Tesco reculait de 2,29% à 226 pence. Ses ventes entre mars et mai, soit son premier trimestre décalé, ont progressé mais ont connu un coup de frein, en raison d'un effet de comparaison défavorable, et par la réouverture des pubs et restaurants depuis avril au Royaume-Uni.

Les pétrolières en repli

Le secteur pétrolier pesait sur la tendances des places parisienne et londonienne, alors que les cours du brut ont été pénalisé par la fermeté du dollar.

BP perdait 0,91% à 321,00 pence et Royal Dutch Shell (action "B") 1,47% à 1.397 pence.

TotalEnergies reculait de 1,40% à 40,15 euros et TechnipFMC lâchait 2,01% à 7,70 euros.

Vers 08H40 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août perdait 0,59% à 72,65 dollars à Londres.

A New York, le baril de WTI pour le mois de juillet lâchait de 0,32% à 70,81 dollars.

Du côté de l'euro et du bitcoin

L'euro s'appréciait de 0,08% à face au billet vert, à 1,1917 dollars.

Le bitcoin était stable à 37.875 dollars (+0,35%).

afp/fr