Le vote des parlementaires britanniques sur le projet de Brexit de Theresa May accapare les conversations aujourd'hui. "May face au pire revers gouvernemental des 95 dernières années" ('Bloomberg'), "May proche d'une défaite humiliante sur le Brexit" ('Financial Times'), "May risque une sévère défaite malgré un plaidoyer de dernière minute devant les députés" ('Guardian'), "Plus d'alliés, plus de temps" ('Telegraph')… La presse anglo-saxonne ne donne pas cher de la peau de Theresa May et de son Brexit. Le vote devrait démarrer à 19h00 GMT (20h00 heure française) tout à l'heure. Auparavant, la Première ministre pourrait proposer des aménagements de dernière minute susceptibles de sauver l'accord. Mais inutile de tirer trop de plans sur la comète dans la dernière ligne droite.
 
Aux Etats-Unis, Wall Street a terminé la séance de la veille en baisse, grevé notamment par le Nasdaq. Comme ce fut le cas en Europe, les indices ont souffert de chiffres décevants pour l'export chinois, dans lesquels les financiers ont cru déceler la confirmation d'un ralentissement de la dynamique économique du pays. Sur le front du "shutdown", pas d'embellie puisque la Maison Blanche et les Démocrates campent sur leurs positions. Les investisseurs ont toutefois identifié un élément positif dans la grisaille : le patron de Citi a déclaré, en marge de l'annonce de chiffres peu enthousiasmants, avoir constaté que les conditions de trading s'amélioraient depuis quelques jours. Le titre de la banque a d'ailleurs fini en hausse de 4%. De bon augure avant les résultats de Wells Fargo et JP Morgan attendus ce jour ? Delta Air Lines et Unitedhealth sont également sur le pont, tandis qu'en Europe, Lindt, Partners Group et Hays ont fait le point sur leur activité.
 
Le CAC40 a démarré en hausse de 0,9% à 4 805 points. Les marchés s'appuient ce matin sur des espoirs de mesures de relance en Chine, après l'accumulation d'indicateurs médiocres.
 
Les temps forts économiques du jour
 
Après l'inflation française de décembre (8h45), place à la balance commerciale de l'UE (11h00). Aux Etats-Unis, les prix à la production (14h30, consensus core +0,2%) et l'indice Empire State (14h360, consensus 11,6) seront les deux événements "macros" principaux du jour. Côté banques centrales, Mario Draghi (BCE) est annoncé à 16h00 au perchoir du Parlement européen. Esther George (Fed) devrait pour sa part intervenir à 19h00. C'est aussi aujourd'hui que se déroulera le vote sur le projet de Brexit May à Londres. 
 
L'euro est à 1,1481 USD ce matin (+0,07%). L'once d'or est stable à 1 291 USD, tandis que le pétrole remonte de 0,7% environ, à 51,05 USD pour le WTI et 59,75 USD pour le Brent. Le rendement de l'obligation d'Etat à 10 ans américaine est à 2,715%, en légère hausse. Il faut 3 680 USD pour 1 Bitcoin.
 
Les principaux changements de recommandations
 
  • Atlas Copco : Société Générale passe de conserver à vendre en visant 200 SEK.
  • BBVA : HSBC passe d'acheter à conserver et abaisse de 6,90 à 5,50 EUR son objectif.
  • Dia : HSBC passe d'alléger à conserver mais réduit de 0,50 à 0,45 EUR son objectif.
  • Dormakaba : Société Générale passe de conserver à acheter en visant 715 CHF.
  • Eiffage : HSBC passe de conserver à acheter avec un objectif réduit de 100 à 95 EUR.
  • Geberit : Berenberg passe de conserver à vendre avec un objectif ramené de 410 à 300 CHF.
  • Kering : Société générale reste à l'achat mais réduit de 524 à 510 EUR son objectif.
  • Legrand : Société Générale reste à conserver avec un objectif ramené de 62 à 55 EUR.
  • LVMH : Société Générale reste à conserver mais réduit de 282 à 268 EUR son objectif.
  • Orange : Jefferies reste acheteur mais réduit de 17,50 à 16,50 EUR son objectif.
  • Pagegroup : Jefferies reste acheteur avec un objectif ramené de 620 à 610 GBp.
  • Schneider : Société Générale passe d'acheter à conserver avec un objectif réduit de 83 à 65 EUR.
  • Vifor Pharma : Crédit Suisse reste à surperformance mais ramène de 200 à 165 CHF son objectif.
  • Weir Group : Société Générale passe de conserver à acheter en visant 1 750 GBp.
 
L’actualité des sociétés
 
Peugeot a publié des ventes mondiales en forte hausse grâce à Opel, mais le périmètre historique baisse à cause de la Chine. BNP Paribas serait en train de fermer son trading desk matières premières aux Etats-Unis, qui occupe quelques 16 personnes, selon Bloomberg. Airbus a prévu des réductions de coûts importantes sur le programme A220, repris à Bombardier. Le directeur général de Nissan estime que les administrateurs de Renault devraient tirer les mêmes conclusions que leurs homologues japonais concernant Carlos Ghosn, une fois qu'ils auront examiné les documents transmis. Pernod Ricard devrait rencontrer les représentants du fonds activiste Elliott avant ses prochaines échéances financières. Les sociétés d'autoroutes, liées à Vinci, Eiffage et Abertis, devraient proposer des avantages à leurs usagers réguliers. Fabrice Barthélémy va prendre la présidence du directoire de Tarkett. Nominations chez JCDecaux UK. Cellnovo tire une nouvelle tranche sur le financement Kreos. MND renouvelle ses lignes de crédit court terme. Guy Degrenne vers un retrait de la cote. Pharnext muscle sa direction. Augros , Thermador et Carmat ont publié leurs comptes.
 
Fiat Chrysler va réviser son plan d'investissement en Italie après l'adoption de taxes visant les grosses cylindrées diesel. Chez Telecom Italia, la tension monte avant l'AG du 29 janvier. La faillite de l'énergéticien californien PG&E est confirmée après les incendies. Volkswagen va investir 800 millions de dollars dans l'électrique aux Etats-Unis. Le Comité de Bâle assouplit ses exigences pour les banques en 2022. Au Salon de Detroit, les patrons de l'industrie automobile appellent Trump à mettre un terme à la guerre douanière. Etihad accroîtrait ses positions dans Jet Airways. Grosse grève dans le transport aérien en Allemagne. Liberty Latin America aurait approché Millicom International Cellular, a appris Reuters, en vue d'un rachat.