New York (awp/afp) - Les marchés actions ont avancé calmement mardi en Europe, surveillant les derniers développements autour du vaccin AstraZeneca, tandis que Wall Street s'est montrée plus hésitante, dans l'attente des annonces de la banque centrale américaine.

Emmenée par Volkswagen, la Bourse de Francfort a fini en hausse de 0,66%. Paris est montée de 0,32%, Londres de 0,80%, et Milan de 0,50%. A Zurich, le SMI a gagné 0,71%.

Les Bourses asiatiques avaient aussi clôturé en hausse un peu plus tôt.

"Si les pays européens se tirent une balle dans le pied avec la suspension du vaccin AstraZeneca, les indices actions font néanmoins preuve de fermeté", observe Tangi le Liboux, stratégiste chez Aurel BGC.

"Les commentaires positifs autour du vaccin Oxford/AstraZeneca semblent avoir donné un coup de fouet aux marchés européens", constate de son côté Connor Campbell, analyste de Spreadex.com

L'Organisation mondiale de la Santé tout comme l'Agence européenne des médicaments (l'EMA) ont recommandé de continuer à administrer le vaccin AstraZeneca contre le Covid-19, dont l'utilisation est suspendue par plusieurs pays inquiets de possibles effets secondaires.

Autre bonne nouvelle, une "accélération" des livraisons du vaccin BioNTech-Pfizer aura lieu au deuxième trimestre, portant le total des doses livrées à 200 millions, a annoncé mardi la Commission européenne.

Au lendemain de records à Wall Street, la Bourse de New York a digéré, elle, des données décevantes: si le Nasdaq a avancé de 0,09%, le Dow Jones a en revanche cédé 0,39% et le S&P 500 a lâché 0,16%.

Les rendements obligataires sur les bons du Trésor à 10 ans sont remontés à plus de 1,6179% contre 1,6055% la veille.

La production industrielle a reculé bien plus que prévu en février et les ventes au détail ont fortement baissé aux Etats-Unis, pénalisées par la vague de froid polaire qui a paralysé une partie du pays.

Mais "le marché est plutôt en train d'anticiper un discours de la Fed qui va rassurer sur les taux d'intérêt" obligataires, a indiqué à l'AFP Alexandre Neuvy, gérant privé chez Amplegest.

Le Comité monétaire de la banque centrale américaine a débuté à 15H00 GMT une réunion de deux jours au cours de laquelle la Fed va réviser ses perspectives économiques pour les années à venir, et dire notamment quel niveau d'inflation elle anticipe.

Son communiqué officiel est attendu mercredi à 18H00 GMT, suivi de la conférence de presse de son président Jerome Powell.

AstraZeneca ignore les craintes ___

L'action du laboratoire suédo-britannique (+3,64% à 7.232,00 pence) a bénéficié de commentaires encourageant la reprise de l'administration de son vaccin anti-Covid.

Nokia taille dans les effectifs ___

Nokia (+0,08% à 3,62 euros à la Bourse d'Helsinki) prévoit de supprimer 5.000 à 10.000 emplois d'ici deux ans, soit jusqu'à 11% de ses effectifs, dans le cadre d'un important plan de réduction de coûts.

Free monte en puissance ___

Le groupe Iliad (+4,49% à 160,65 euros), maison mère de l'opérateur Free, a publié un chiffre d'affaires en hausse de 10,1% en 2020, à 5,87 milliards d'euros, notamment grâce à ses performances commerciales en Italie et dans la fibre en France.

Volkswagen se renforce dans l'électrique ___

L'action s'est arrogée 6,71% à 207,85 euros alors que le premier constructeur européen a lancé mardi la course pour rattraper le pionnier américain de la voiture électrique Tesla, en affirmant vouloir vendre en 2021 un million de voitures électrifiées et compter dominer ce marché "au plus tard" en 2025.

Les autres valeurs allemandes ont profité du sillon creusé par Volkswagen, avec BMW (+3,47% à 80,50 euros) et Daimler (+1,68% à 71,26 euros).

Le pétrole et le bitcoin se replient ___

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a reculé de 0,71% à 68,39 dollars à Londres. A New York, le baril américain de WTI pour avril a cédé 0,90% à 64,80 dollars.

L'euro reculait de 0,19% face au dollar, à 1,1903 dollar.

Le bitcoin a très légèrement reculé de 0,04% à 56.388 dollars, après avoir franchi durant le week-end pour la première fois de son histoire la barre des 60.000 dollars.

afp/rp