Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales gardaient leur impulsion du début de semaine mardi, reprenant un peu de vigueur après deux semaines de nette baisse, dans un contexte économique toujours plombé par la lutte des Banques centrales contre l'inflation.

Wall Street a repris en nette hausse après un long week-end: le Dow Jones montait de 1,61%, le S&P 500 2,21% et le Nasdaq 2,62% vers 13H55 GMT (15H55 HEC).

Les indices européens restaient aussi dynamiques même s'ils cédaient quelques gains par rapport à la mi-journée: Paris gagnait 0,75%, Londres 0,30% et Francfort 0,24%.

Peu d'indicateurs économiques ou de déclarations sont toutefois attendus pour cette séance, contrairement aux deux prochains jours. Par conséquent, "ces petites reprises ne sont pas d'un grand réconfort", selon Craig Erlam, analyste d'Oanda.

La semaine passée, les Bourses mondiales ont connu de lourdes pertes dans le sillage de l'annonce par plusieurs banques centrales de hausses de taux conséquentes pour lutter contre l'inflation.

C'est notamment l'annonce par la Réserve fédérale (Fed) aux États-Unis d'une hausse de 0,75 point de pourcentage de ses taux qui a affolé les investisseurs, ces derniers redoutant que de telles manoeuvres ne poussent la première économie mondiale en récession.

L'audition de deux jours du président de la Fed Jerome Powell au Congrès, mercredi et jeudi, sera par conséquent le principal point d'attention des marchés.

"Tous les investisseurs cherchent le point bas" dans la chute des indices depuis le début de l'année "mais il y a de nombreuses incertitudes dans les perspectives et les données ne montrent pas de signes encourageants", poursuit Craig Erlam.

Les bancaires reprennent des couleurs

Les valeurs bancaires, qui avaient beaucoup souffert lors des deux dernières semaines, poursuivaient leur rebond de la veille.

À Francfort, Commerzbank grimpait de 3,26%. A Paris, BNP Paribas prenait 2,01%, Crédit Agricole 2,10% et Société Générale 1,21%. À Milan Intesa Sanpaolo s'octroyait 1,12% et à Londres, Standard Chartered montait de 1,82%. A Wall Street, Bank of Amerika montait de 3,52%, Citigroup de 2,96%.

La technologie aussi

Les grands noms technologiques profitaient aussi du retour d'acheteurs sur les marchés: Tesla grimpait de 7,45%, alors que son patron Elon Musk a confirmé lors du Qatar Economic Forum à Doha une baisse de 3,5% des effectifs de l'entreprise dans les trois prochains mois, avant de recommencer à augmenter dans un an. Amazon prenait 3,53% et Apple 3,44%.

Kellogg se scinde

Le champion américain du petit-déjeuner va bientôt se diviser: Kellogg a annoncé une scission de ses activités en trois entreprises distinctes, avec une cotation en Bourse pour chacune d'entre elles. Le titre grimpait de plus de 3% dans les premiers échanges.

Du côté du pétrole et des devises

Le bitcoin reprenait son souffle mardi, après être descendu largement sous la barre des 20.000 dollars samedi, son plus bas niveau depuis décembre 2020. La première cryptomonnaie progressait de 5,21% à 21.500 dollars, vers 13H45 GMT.

Quant aux prix du pétrole, ils repartaient à la hausse, soutenus par les perspectives d'une amélioration de la demande à court terme aux États-Unis et en Chine.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août montait de 1,43% à 115,79 dollars et celui de WTI américain pour livraison en juillet prenait 2,11% à 111,87 dollars.

Sur le marché des changes, l'euro gagnait 0,42% face au billet vert, à 1,0556 dollar.

Le yen perdait 0,83% face au dollar, à raison d'un dollar pour 136,20 yens, toujours très proche de son plus bas niveau depuis 1998.

A l'inverse, le rouble russe était au plus haut depuis 2015 par rapport au dollar, à un dollar pour 54,55 roubles.

afp/rq