Paris (awp/afp) - L'annonce d'une réduction de la quarantaine pour les voyageurs arrivant en Chine permettait aux Bourses mondiales d'avancer mardi, tandis que les prix du pétrole restaient en hausse en raison de craintes sur l'offre.

Les Bourses européennes progressaient nettement, ne semblant pas perturbées par les déclarations de la présidente de la Banque centrale européenne (BCE): Paris prenait 1,42%, Londres 1,31%, Francfort 1,05% et Milan 1,39%, vers 11H15 GMT.

L'annonce du gouvernement chinois de réduire à sept jours, contre 21 précédemment, la quarantaine des voyageurs internationaux a profité aussi aux marchés asiatiques, Hong Kong et Shanghai ont pris autour de 0,85%.

La Bourse de New York devrait rebondir à l'ouverture, selon les contrats à terme des trois principaux indices qui prenaient autour de 0,55%.

Le discours de Christine Lagarde, patronne de la BCE, n'a pas révélé de surprise: elle a prévenu que l'institution ira "aussi loin que nécessaire" pour lutter contre l'inflation "excessivement élevée" et qui devrait le rester "pendant un certain temps encore" en zone euro.

Une hausse de 0,25 point de pourcentage est toujours à l'ordre du jour de la réunion de juillet, "et plus en septembre si besoin", ajoute Neil Wilson, analyste de Markets.com.

Les taux obligataires souverains, déjà en hausse lundi, continuaient de remonter, surtout en Europe, annulant une grande partie de la baisse enregistrée la semaine passée et qui avait accentué le rebond des Bourses. Vers 11H15 GMT, le taux allemand à 10 ans, qui fait référence en Europe, reprenait 11 points de base et s'établissait à 1,65%, revenant proche de son plus haut de l'année à 1,87%.

Du côté de la Bavière, en Allemagne, où se réunit le G7, un haut responsable de la Maison Blanche a affirmé que les dirigeants du groupe des Sept vont lancer les travaux visant à mettre en place un mécanisme de plafonnement du pétrole russe, afin de frapper une importante source de revenus de Moscou.

Ces déclarations faisaient encore plus monter les cours du pétrole, déjà en hausse de près de 2% lundi, tirés par des craintes sur l'offre des pays producteurs.

Le président des Emirats arabes unis Mohammed ben Zayed a déclaré au président français Emmanuel Macron que le pays était au maximum de sa capacité de production et a ajouté que les "Saoudiens pouvaient augmenter de 150 (milliers de barils par jour). Peut-être un peu plus, mais ils n'ont pas d'énormes capacités avant six mois", selon M. Macron.

"C'est probablement la dernière chose que le monde a besoin d'entendre en ce moment, étant donné que l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont considérés comme les deux" pays capables d'augmenter leur production, estime Jeffrey Halley, analyste d'Oanda.

De plus, la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a averti qu'elle pourrait déclarer l'état de "force majeure" sur les installations du golfe de Syrte, et l'Equateur pourrait cesser de produire du pétrole d'ici 48 heures si les manifestations et blocages se poursuivent dans le pays.

Le baril de Brent pour livraison en août avançait de 1,98% à 117,37 dollars vers 11H10 GMT, et celui de WTI américain à même échéance prenait 1,63% à 111,34 dollars.

Les valeurs du secteur pétrolier suivaient le mouvement. A Londres, Shell prenait 3,53%, BP 3,24% et à Paris TotalEnergies gagnait 2,52%. Eni avançait de 1,71% et Repsol de 3,11%.

Les cours des métaux remontaient aussi, ce qui soutenait les cours des actions des sociétés minières. Rio Tinto grimpait de 2,91%, BHP Group de 2,83% et Glencore de 2,79 à Londres. ArcelorMittal gagnait aussi 1,82%.

Du côté du bitcoin et des devises

Le bitcoin continuait d'osciller autour des 20'000 dollars (+0,27% à 20'955 dollars) vers 11H10 GMT.

L'euro était stable (-0,07%) à 1,0577 dollar.

afp/jh