Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales patientaient sans remous mercredi avant la publication des chiffres de l'inflation américaine de juillet qui devraient dicter le ton sur les marchés pour le reste de la semaine.

La Bourse de Francfort grappillait 0,19%, Milan 0,13%. Londres (+0,07%) et Paris (-0,05%) étaient quasi stables vers 11H05 GMT (13H05 HEC).

Plombée par les avertissements pessimistes des fabricants de semi-conducteurs mardi, la Bourse de New York s'annonçait en légère hausse mercredi. Les contrats à terme des trois principaux indices prenaient autour de 0,2%.

En Chine, où l'inflation a atteint un plus haut depuis deux ans en juillet mais est ressortie en-dessous des estimations des analystes, les Bourses de Shanghai et Hong Kong ont reculé.

Depuis le début de la semaine, les marchés attendent la publication mercredi à 12H30 GMT de l'indice des prix à la consommation (IPC) de juillet aux Etats-Unis, une donnée cruciale pour anticiper les futures mesures de la Banque centrale américaine, la Fed.

Selon les analystes l'inflation de base devrait baisser, grâce à la diminution des prix des matières premières notamment le pétrole, et donc avoir enfin atteint un pic. Mais l'inflation sous-jacente, qui exclut les prix de l'alimentation et de l'énergie, est elle donnée en hausse, à cause des prix de l'immobilier.

Le consensus des analystes sondés par Factset table sur +8,7% pour l'inflation globale et +6,1% pour l'inflation sous-jacente.

"Un chiffre inférieur aux attentes pourrait constituer un important vent favorable pour les marchés", tandis qu'un chiffre proche ou supérieur à celui de juin (+9,1% pour l'inflation de base) pourrait déclencher un retour de l'aversion au risque sur les marchés, selon Craig Erlam, analyste d'Oanda, qui estime que dans ce cas les investisseurs tableraient pour une hausse des taux de la Fed de 75 ou 100 points de base et laisseraient "les 50 restants dans le rétroviseur".

Sur le marché obligataire, les rendements étaient figés avant la publication de ces données. Le taux de la dette américaine à deux ans restait largement supérieur à celui à dix ans, un signe que les investisseurs prévoient plus de risques à court terme qu'à long terme, et donc une récession prochaine de l'économie.

Du côté des résultats d'entreprises

Le fabricant danois d'éoliennes Vestas (+8,03% à Copenhague), numéro un mondial du secteur, a annoncé une perte nette au second trimestre à cause de difficultés d'approvisionnement et de la hausse des coûts de l'énergie, mais a confirmé se objectifs annuels.

L'action du groupe suisse Alcon, spécialisé dans l'ophtalmologie, chutait de 5,86% à Zurich après qu'il a raboté ses objectifs pour 2022 compte tenu de la force du billet vert.

Le géant belgo-néerlandais de la distribution Ahold Delhaize grimpait de 8,09% à Amsterdam après avoir publié un bénéfice net en hausse au deuxième trimestre.

Les résultats d'Aviva (+10,50%) ont été bien accueillis malgré une perte nette au premier semestre. L'assureur a promis un dividende en hausse et a annoncé des rachats d'actions.

La plateforme de livraison d'alimentation britannique Deliveroo a creusé ses pertes au premier semestre mais moins qu'anticipé par les analystes et prenait 3,79% à Londres.

Musk récupère du cash

Soucieux d'assurer ses arrières dans son bras de fer judiciaire à l'issue incertaine concernant le rachat de Twitter, Elon Musk a vendu début août pour près de 7 milliards de dollars d'actions de son groupe automobile Tesla. Dans les échanges électroniques d'avant séance, l'action Tesla prenait 1,94% et celle de Twitter 3,41%.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Les prix du pétrole perdaient du terrain mercredi, plombés par un potentiel retour du brut iranien sur le marché avec la négociation de l'accord sur le nucléaire, mais également par les craintes de récession qui menacent la demande.

Vers 11H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre reculait de 1,24% à 95,11 dollars. Celui de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en septembre cédait 1,30% à 89,32 dollars.

L'euro prenait 0,24% face au billet vert, à 1,0238 dollar.

Le bitcoin se repliait de 0,36% à 23.050 dollars.

afp/rq