PARIS (awp/afp) - Les marchés boursiers européens marquaient globalement le pas mercredi, au lendemain de la publication de chiffres d'inflation plus élevés qu'attendu aux Etats-Unis, et avant une audition du président de la Fed, Jerome Powell, devant le Congrès.

Vers 08H50 GMT, la Bourse de Paris cédait 0,28%, celle de Francfort 0,17% tandis que Londres refluait de 0,46%. Seule la Bourse de Milan parvenait à surnager (+0,05%).

La Bourse de New York a terminé pour sa part dans le rouge mardi après la publication de prix à la consommation qui ont continué de grimper en juin aux Etats-Unis, faisant planer l'incertitude sur la politique monétaire américaine.

Dans son sillage, les marchés asiatiques ont perdu du terrain mercredi, à l'instar de la Bourse de Tokyo (-0,38%), ou encore de celles de Shanghai (-1,1%) et Hong Kong (-0,7%).

Les prix à la consommation ont enregistré leur plus forte hausse depuis 2008 le mois dernier aux Etats-Unis, au-delà de ce qu'anticipaient les analystes.

Ces données ont "ravivé les inquiétudes quant au fait que la rhétorique de la Réserve fédérale américaine (Fed) sur une +inflation transitoire+ relève davantage d'un voeu pieux et qu'il faut faire quelque chose avant que les choses n'empirent", observe Ipek Ozkardeskaya, analyste de SwissQuote.

Le président de la réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, devrait d'ailleurs être interrogé ce mercredi et jeudi sur le sujet par les parlementaires américains, lors de ses auditions semi-annuelles.

Le Livre Beige de la Fed, qui donne le pouls de l'activité de la première économie du monde, sera en outre publié après la clôture des Bourses européennes.

"Au fur et à mesure que le temps passe et que l'inflation augmente, l'engagement de la Fed en faveur d'une politique monétaire ultra-accommodante sera sévèrement mise à l'épreuve", poursuit Mme Ozkardeskaya, ajoutant que "les investisseurs augmentent leurs paris sur le fait qu'elle devra relever ses taux plutôt tôt que tard".

Au Royaume-Uni, l'inflation a également poursuivi son ascension pour atteindre 2,5% sur un an en juin, soit un sommet depuis août 2018, ce qui pesait sur le secteur de la distribution outre-Manche.

La distribution britannique souffre de l'inflation

A Londres, la chaîne de vêtements Next perdait 0,41% à 7.800,00 pence, le distributeur d'articles de sports JD Sports 1,02% à 919,90 pence et le spécialiste du bricolage Kingfisher 1,36% à 362,50 pence.

Les bancaires regonflées

Les titres bancaires étaient portés par la tension des rendements obligataires européens, conséquence de la forte progression de l'inflation américaine modifiant les anticipations des investisseurs quant à un changement de politique monétaire de la Fed.

A Paris, Société Générale grimpait de 1,38% à 24,90 euros, Crédit Agricole de 1,43% à 11,75 euros et BNP Paribas de 0,96% à 51,32 euros.

De l'autre côté de la Manche, Barclays progressait de 1,01% à 171,72 pence et Lloyds Banking Group de 1,33% à 47,37 pence.

A Francfort, Deutsche Bank prenait la tête du DAX (+1,35% à 10,53 euros) tandis que Commerzbank montait de 1,68% à 5,67 euros.

Les matières premières toujours plébiscitées

A Paris, Vallourec (+2,66% à 7,34 euros), ArcelorMittal (+2,55% à 26,39 euros) et Eramet (+1,74% à 64,30 euros) occupaient le podium du SBF 120 tandis que TechnipFMC gagnait 1,12% à 7,07 euros.

A Londres également, le secteur pétrolier était bien orienté, soutenu par la hausse des cours du brut la veille et même si ces derniers s'affichaient en repli mercredi matin.

BP prenait 0,69% à 308,00 pence et Royal Dutch Shell (action " B ") 0,76% à 1.428,20 pence tandis qu'à Paris, TotalEnergies progressait de 0,47% à 37,37 euros.

Du côté du pétrole, des changes et du bitcoin

Vers 08H50 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre perdait 0,47% à 76,13 dollars à Londres.

A New York, le baril de WTI pour août reculait de 0,53% à 74,85 dollars.

Dans le même temps, l'euro se stabilisait (+0,07%) face au billet vert, à 1,1784 dollar.

Le bitcoin perdait 4,19% à 31'824 dollars.

afp/fr