Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers mondiaux hésitaient sur la marche à suivre mercredi après-midi, peinant à trouver des catalyseurs pour continuer de progresser après avoir atteint de nouveaux plus hauts la veille, en attendant les minutes de la Banque centrale américaine (Fed).

Vers 14H20 GMT, la Bourse de Paris, au plus haut depuis juin 2007, grappillait 0,13%, tandis que Francfort reculait de 0,16% au lendemain d'un nouveau record historique et que Milan perdait 0,17%. La Bourse de Londres, qui avait fini à la traîne la veille, rattrapait son retard (+0,95%). A Zurich, le SMI cédait 0,46%.

Outre-Atlantique, le Dow Jones évoluait autour de l'équilibre (+0,07%), le S&P 500 prenait 0,15% et le Nasdaq 0,17%.

"Les marchés boursiers européens consolident après les solides gains d'hier (...). Leur récent pic a inspiré des prises de bénéfices mais la poursuite du mouvement haussier record paraît toujours probable", selon Milan Cutkovic, analyste marchés pour Axi.

Après la publication dans la matinée des indices PMI définitifs dans les services pour mars en zone euro, les investisseurs vont se focaliser dans la soirée sur le compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).

"Les investisseurs ont découvert une activité de services en amélioration mais toujours sous pression et sous le seuil de contraction dans certains pays d'Europe", relève Vincent Boy, analyste marché chez IG France.

En France, l'activité du secteur privé s'est finalement stabilisée au mois de mars, alors qu'une première estimation provisoire avait fait état d'une légère contraction.

"En Allemagne en revanche, le PMI services est repassé pour la première fois au-dessus du seuil des 50 depuis octobre 2020, ce qui montre une activité à nouveau en expansion", selon M. Boy.

Le déficit commercial des Etats-Unis a atteint en février un plus haut historique, à 71,1 milliards de dollars, en hausse de 4,8% par rapport à janvier, sous l'effet d'un recul des exportations supérieur à celui des importations.

Quant aux "minutes de la Fed ce soir", elles nous donneront "un peu plus d'informations concernant les perspectives d'inflation", poursuit-il.

Les ministres des Finances et banquiers centraux des pays du G20 étaient en outre réunis virtuellement depuis 10H00 GMT, sous présidence italienne, pour coordonner leurs plans de relance et intensifier l'aide aux pays pauvres durement frappés par la pandémie de coronavirus.

La négociation d'un accord sur la proposition américaine d'un taux d'imposition minimal pour les entreprises devrait également faire partie de l'ordre du jour.

Le Fonds monétaire international a pour sa part recommandé mercredi que les gouvernements, qui ont besoin de ressources supplémentaires pour continuer à aider les plus vulnérables pour sortir de la crise, puissent augmenter les impôts sur les plus riches ou les entreprises ayant fait plus de bénéfices pendant la pandémie.

EDF s'envole ___

Le producteur d'électricité français EDF décollait de 10,47% à 12,40 euros, alors que le gouvernement envisage de dépenser 10 milliards d'euros pour racheter les parts des actionnaires minoritaires dans le cadre du projet de réorganisation, selon un syndicat.

Deliveroo remonte la pente ___

L'action de la plateforme de livraison alimentaire Deliveroo gagnait 2,44% à 287,00 pence pour la finalisation de son processus d'entrée en Bourse, le titre étant désormais ouvert aux petits investisseurs. Le titre avait sombré la semaine dernière, lors de ses tout premiers pas sur le marché.

Verdict de l'EMA sur AstraZeneca ___

Le laboratoire britannique AstraZeneca perdait 0,70% à 7133,00 pence. L'Agence européenne des médicaments (EMA) n'a pas identifié de facteur de risque spécifique. Elle a toutefois estimé que les caillots sanguins devraient être répertoriés comme effet secondaire "très rare" du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin ___

Vers 14H15 GMT (16H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 62,74 dollars à Londres, en hausse de 0,59%.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de mai prenait 0,68%, à 59,33 dollars.

Dans le même temps, l'euro montait face au dollar (+0,23% à 1,1902 dollar), tandis que la livre britannique reculait face au billet vert (-0,49% à 1,3757 dollar). Le bitcoin baissait (-2,5% à 56.796 dollars).

afp/rp