New York (awp/afp) - Les marchés européens ont globalement progressé mercredi, tandis que Wall Street a repris son souffle, soutenus par un certain optimisme face au contexte sanitaire et l'arrivée prochaine de Mario Draghi aux commandes de l'Italie.

La Bourse de Milan a gagné 2,09%, sa meilleure séance en près d'un mois, espérant que l'arrivée à la tête du gouvernement italien de l'ancien patron de la Banque centrale européenne permettra de trouver une issue à la crise politique.

L'écart de rendement entre les dettes italienne et allemande s'affichait à son plus faible niveau depuis 2016, signe d'un apaisement des investisseurs.

Ailleurs en Europe, Paris a terminé stable, Francfort a pris 0,71%, Madrid 0,78%, tandis que Londres a lâché 0,14%, en raison notamment de la chute du titre GSK. A Zurich, le SMI a perdu 0,26%.

A New York, Wall Street a marqué une pause après un début de semaine en trombe: le Dow Jones a grappillé 0,12%, l'indice élargi S&P 500 a pris 0,10% mais le Nasdaq a cédé 0,02%.

Les investisseurs y ont particulièrement salué la performance d'Alphabet (+7%), la maison mère de Google et YouTube, qui a gagné 15,2 milliards de dollars au seul quatrième trimestre.

De façon générale, les marchés ont repris de l'élan après un vent de panique lors de la dernière semaine de janvier, marquée par une certaine fièvre spéculative autour de quelques titres comme la chaine de magasins de jeux vidéo GameStop.

"L'humeur sur le marché boursier s'est sensiblement améliorée", note Konstantin Oldenburger, analyste chez CMC Markets. "Oubliant presque les cabrioles autour de GameStop, les investisseurs examinent à nouveau le nouveau plan de relance économique aux États-Unis."

"Ils voient bien que les propositions pour un nouveau plan de soutien à l'économie, de respectivement 600 milliards (chez les républicains) et 1.900 milliards de dollars (chez les démocrates), sont trop éloignées", a remarqué Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.

"Le marché fait le pari qu'il y aura rapidement un vote avec une simple majorité démocrate pour l'adoption d'un programme qui devrait injecter beaucoup d'argent dans l'économie américaine et avoir un effet favorable sur la consommation et l'épargne", a ajouté le spécialiste.

Sur le plan des vaccins, les investisseurs continuent à attendre désespérément des campagnes massives, et voient "parfois le verre à moitié plein ou à moitié vite", commente Philippe Cohen, gérant à Kiplink Finance.

Il a été rempli aujourd'hui par deux annonces positives.

Les laboratoires britannique GSK et allemand CureVac vont coopérer pour développer un vaccin contre les nouveaux variants du coronavirus, espérant être prêts pour 2022. Par ailleurs, l'UE envisage d'adopter les vaccins chinois et russe.

Côté macroéconomique, les entreprises privées aux Etats-Unis ont recommencé à créer des emplois en janvier après en avoir détruit en décembre, d'après l'enquête mensuelle ADP. Par ailleurs, le secteur des services a enregistré en janvier un rythme de croissance plus rapide qu'en décembre.

Siemens perd Joe Kaeser mais gagne en Bourse ___

Le conglomérat allemand (+1,81%), qui voit partir mercredi son PDG Joe Kaeser, a présenté un résultat net en hausse de 38% à 1,5 milliard d'euros au premier trimestre de son exercice décalé 2020/2021, et relevé ses prévisions de croissance pour l'ensemble de l'année.

Daimler se recentre sur l'automobile ___

Le marché a applaudi (+8,91%) la décision mardi du constructeur de placer en Bourse la majorité de sa branche poids lourds, marquant un recentrage sur le secteur automobile.

GSK chute, recul de son bénéfice ___

GSK a reculé de 6,29%. Le groupe s'attend à un recul entre 5 et 10% de son bénéfice net à données comparables en 2021 et précise qu'il aura réalisé la scission de ses activités de médicaments sans ordonnance et de parapharmacie en 2022.

Du côté des devises et du pétrole ___

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a gagné 1,7% pour terminer à 58,46 dollars, son plus haut niveau depuis février 2020. Le baril américain de WTI pour le mois de mars s'est aussi apprécié de 1,7% à 55,69 dollars, clôturant à son plus haut depuis janvier 2020.

Vers 20H00 GMT (21H00 à Paris), l'euro reculait de 0,16% face à la devise américaine à 1,2025 dollar.

afp/rp