Porté par le compartiment du luxe et les bons résultats des entreprises technologiques américaines, le CAC 40 vient d'inscrire un nouveau record absolu à 7976 points, malgré le statu quo des banques centrales et les propos de Jerome Powell, qui a laissé entendre qu'une baisse des taux en mars était peu probable.

Aux États-Unis, les indices d’activité manufacturière et des services restent au-dessus de 50, soit la limite entre expansion et récession. Les demandes hebdomadaires d’allocations chômage sont stables, et les ventes de logements existants sont supérieures aux attentes. La première révision du PIB du quatrième trimestre a été marquée par une baisse de 0,1 point de pourcentage à un rythme de 3,2%. La consommation personnelle a augmenté de 0,2 point de pourcentage à 3,0%, tandis que l'indice des prix du PIB du quatrième trimestre a augmenté de 0,1 point de pourcentage à 1,6%, et l'indice PCE de base du quatrième trimestre a augmenté de 0,1 point de pourcentage à 2,1%.

Tout irait bien dans le meilleur des mondes si la Fed avait la gentillesse de bien vouloir baisser ses taux avant l’été. En attendant, le rendement du 10 ans se stabilise autour de 4,30% avec un premier soutien à 4,07%.

Côté sociétés, le bilan reste pour le moment contrasté en Europe et aux États-Unis, mais les très grosses capitalisations continuent de soutenir la tendance.

La performance du S&P 500 pour le quatrième trimestre montre des résultats mixtes. Plus d'entreprises que la moyenne décennale ont rapporté des bénéfices supérieurs aux attentes, mais l'excédent de ces bénéfices est moins important que la normale. Les bénéfices du quatrième trimestre ont augmenté par rapport à la semaine précédente et à la fin du trimestre, marquant une croissance annuelle pour le deuxième trimestre consécutif.

Jusqu'à présent, 79% des entreprises du S&P 500 ont annoncé leurs résultats pour le quatrième trimestre 2023. Parmi elles, 75% ont enregistré un bénéfice par action (BPA) au-dessus des prévisions, ce qui est légèrement en dessous de la moyenne quinquennale de 77%, mais au-dessus de la moyenne décennale de 74%. Les bénéfices dépassent les estimations de 3,9 %, ce qui est moins que les moyennes de 8,5% sur 5 ans et de 6,7% sur 10 ans. Ces moyennes historiques sont basées sur les résultats de l'ensemble des 500 entreprises et non seulement sur celles ayant déjà publié leurs résultats.

Graphiquement, le CAC 40 conserve une dynamique positive en données journalières au-dessus des 7768 points, niveau correspondant à la moyenne mobile sur 20 jours et à la borne haute d'un gap laissé ouvert dernièrement. L'heure est à la prudence, et la consolidation en cours sous les 8000 points pourrait conduire l'indice vers les 7689 points.