Une unité spécialisée de l'armée chinoise serait derrière cette action qui portait sur du matériel de Supermicro. "Cette attaque est nettement plus grave que les incidents logiciels que le monde est habitué à voir croître", écrit l'agence financière américaine. Apple et Amazon ont rapidement démenti avoir subi ce type d'attaque, ce qui n'a pas empêché le secteur technologique de piquer du nez.
 
En parallèle, Washington continue à Brocarder Pékin sur d'autres terrains. Le vice-président, Mike Pence, a accusé la Chine de mener des campagnes souterraines contre les Républicains avant les élections de mi-mandat en novembre. Aux Etats-Unis, les commentateurs ne sont pas forcément dupes et estiment qu'il pourrait s'agir de contrefeux destinés à étouffer d'autres affaires pendantes moins favorables au Pouvoir. Mais qu'elles soient avérées ou fantasmées, ces accusations tendent encore un peu plus les relations entre les deux puissances, ce qui ne devrait pas améliorer le sentiment des investisseurs sur l'issue des négociations commerciales entre les deux pays.
 
L'affaire d'espionnage technologique éclipse ce matin d'autres informations : les solides trimestriels de Samsung ou la publication par l'Italie de sa trajectoire de croissance en relation avec son programme budgétaire. Hier, les rumeurs sur un durcissement du contrôle aux frontières chinoises sur les marchandises achetées à l'étranger par les touristes chinois ont été démenties par Pékin, mais l'onde de choc a fait couler le secteur du luxe en Europe et aux Etats-Unis. Ce matin en Asie, ce sont les technologiques chinoises qui sombrent, du moins celles qui sont cotées à Hong Kong puisque la Bourse de Shanghai était fermée toute la semaine. Les investisseurs craignent que les révélations de Bloomberg ne provoquent une défiance accrue envers la fourniture de composants chinois, voire le boycott de certaines marchandises technologiques produites en Chine.
 
Au regard des fortes baisses enregistrées sur certains secteurs, l'évolution des indices asiatiques est finalement mesurée ce matin autour de 7 heures : Tokyo et Hong Kong ne perdent que 0,4%. Mais Sydney est la seule place dans le vert. Le CAC40 a finalement ouvert en baisse de -0,1% à 5 406 points. 
 
Les temps forts économiques du jour
 
Parmi les principaux indicateurs du jour, citons les commandes d'usines allemandes (8h00 : +2% vs. consensus +0,7%) puis, aux Etats-Unis, les données sur l'emploi de septembre (14h30 : consensus +185 000 / 3,8% de taux de chômage), la balance commerciale (14h30 : consensus -53,4 milliards de dollars) et les chiffres du crédit à la consommation (21h00 : consensus 14,9 milliards de dollars).
 
Après la légère remontée à 1,1507 USD pour l'euro hier, la monnaie unique recule légèrement ce matin. L'or est stable à 1 198 USD l'once, alors que le pétrole reste ferme bien qu'en baisse par rapport aux pics de la veille, avec un Brent à 84,857 USD et un WTI à 74,72 USD.
 
Les principaux changements de recommandations
 
  • Goldman Sachs passe de neutre à vendre sur Antofagasta, dont l'objectif baisse de 800 à 725 GBp.
  • HSBC passe de conserver à acheter sur Bodycote, revalorisé de 100 à 110 GBp.
  • Jefferies rehausse Brunello Cucinelli de conserver à acheter en visant toujours 39 EUR.
  • SEB passe de conserver à vendre sur Castellum, valorisé 150 SEK.
  • Liberum rehausse de 780 à 810 GBp son objectif sur Electrocomponents en restant acheteur.
  • Berenberg passe d'acheter à conserver sur Eurofins, avec un objectif réduit de 610 à 500 EUR.
  • Goldman Sachs passe de neutre à achat sur Eutelsat, dont l'objectif est rehaussé de 20,50 à 26 EUR.
  • Jefferies passe de vendre à conserver sur Faurecia, malgré un objectif ramené de 54 à 48 EUR.
  • Baader Helvea passe d'acheter à conserver sur Helvetia, avec un objectif réduit de 630 à 625 CHF.
  • AlphaValue reste acheteur d'Husqvarna, dont l'objectif recule de 102 à 92,30 SEK.
  • Liberum réduit de 18,50 à 14 EUR son objectif sur Ryanair, en restant acheteur.
  • Goldman Sachs revalorise Lonza de 320 à 370 CHF, en restant à surpondérer.
  • JP Morgan revalorise Proximus de 24 à 26 EUR et passe de neutre à surpondérer.
  • HSBC passe d'achat à conserver sur Scout24, dont l'objectif recule de 52 à 46 EUR.
  • Goldman Sachs passe de vendre à neutre sur SES, revalorisé de 10,80 à 19 EUR.
  • Exane BNP Paribas passe de sousperformance à neutre sur Tod's en visant 55 EUR.
  • Berenberg reste acheteur d'Ubisoft, revalorisé de 110 à 120 EUR.
  • Jefferies reste à conserver sur Valeo, dont l'objectif recule de 45 à 35 EUR.
 
L’actualité des sociétés
 
Le rachat d'APN Outdoor se rapproche pour JCDecaux, qui a reçu le feu vert des autorités néozélandaises. L'agence nucléaire belge va enquêter pour savoir si Engie a sous-estimé l'état du réacteur 3 de la centrale de Doel. Le PDG de Gucci (Kering) confiant sur la trajectoire de croissance de la marque, dans une vidéo interne obtenue par Reuters. Les députés français ont ouvert la voie aux cessions de titres de l'Etat dans Engie, Aéroports de Paris et FdJ. Les chemins de fer russes veulent réduire leur part dans le logisticien Gefco, ex-filiale de Peugeot, qui en détient encore 25%. Teleperformance finalise l'acquisition d'Intelenet. Thales et Siemens Mobility remportent le contrat des automatismes et commandes centralisées du Grand Paris Express. Vicat prend 65% du capital du brésilien Ciplan pour 290 millions d'euros. 
 
La famille Benetton a vendu au fonds du Golfe ADIA une part de 20% du holding qui contrôle 29,9% de Cellnex. Un consortium emmené par le fonds Brookfield AM envisage une OPA sur Intu. La FDA élargit l'utilisation de l'Hemlibra de Roche à la quasi-totalité des patients victimes d'hémophilie A. Nike préoccupé par les accusations de viol contre l'une de ses icônes, Cristiano Ronaldo. Apple et Amazon démentent avoir été espionnés par la Chine. Elon Musk moque la SEC, accusée de faire le jeu des vendeurs à découvert, ce que l'institution n'apprécie guère. Lenovo coule en bourse avec son secteur, pour les raisons précisées ci-dessus.