(Reuters) - La startup française d'IA générative LightOn a annoncé vendredi le lancement de son introduction en Bourse sur le marché Euronext Growth à Paris, une première pour une entreprise d'intelligence articielle (IA) générative en Europe.
LightOn, qui fournit des logiciels de grands modèles de langage (LLM) aux entreprises et au gouvernement français, deviendrait ainsi la première entreprise d'IA générative à être cotée en bourse en Europe, avec une introduction attendue le 26 novembre.
"Ce projet d'introduction en bourse offre aux investisseurs une opportunité unique de participer directement à la croissance d'un champion technologique français qui déploie déjà avec succès ses solutions d'IA auprès de grands groupes en France et à l'international", ont déclaré Igor Carron et Laurent Daudet, codirecteurs généraux de LightOn, dans un communiqué.
Les homologues européennes de la startup, comme la société française Mistral ou l'allemande DeepL, ont jusqu'à présent préféré lever des fonds tout en restant privées.
Un nombre important d'entreprises technologiques de l'Union européenne sont toutefois prêtes à être cotées en bourse selon les déclarations jeudi de Stéphane Boujnah, directeur général d'Euronext.
La France, qui a pour ambition de devenir la principale plaque tournante de l'intelligence artificielle en Europe, espère combler le fossé qui la sépare des États-Unis et de la Grande-Bretagne en matière d'innovation.
Emmanuel Macron déclarait avant le début de son second mandat qu'il espérait au moins 100 "licornes" de la technologie en France d'ici 2030, contre seulement 27 à l'heure actuelle.
Le titre LightOn sera émis à un prix de souscription de 10,35 euros par action, valorisant l'entreprise à environ 50 millions d'euros.
En outre, LightOn soutient l'introduction en bourse par une augmentation de capital d'environ 10,4 millions d'euros.
La période de souscription s'étend du 8 au 20 novembre et le règlement-livraison est prévu pour le 25 novembre.
LightOn a déclaré viser un chiffre d'affaires de 40 millions d'euros et une marge d'Ebitda de 40% d'ici 2027.
(Reportage Gianluca Lo Nostro à Gdansk ; version française Etienne Breban ; édité par Augustin Turpin)