Paris (awp/afp) - Un optimisme prudent se maintenait jeudi à la mi-journée sur les marchés européens, après un déferlement de résultats d'entreprises, tandis qu'une tendance similaire se dessinait à Wall Street.

A 13H15 (12H15 GMT), Paris prenait 0,25%, Francfort 0,20%, et Londres cédait 0,17% après un fléchissement sur les marchés asiatiques. A Zurich, le SMI gagnait 0,64%.

Après une hausse de plus de 2% la veille saluant le choix de l'ancien président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, pour tenter de constituer un nouveau gouvernement en Italie, la Bourse de Milan se stabilisait (+0,10%).

A Wall Street, les contrats à terme laissaient présager jeudi une ouverture en petite hausse, avec +0,29% sur le Nasdaq, +0,08% sur le S&P 500 et +0,04% sur l'indice Dow Jones.

"Les marchés actions évoluent en hausse pour la quatrième séance consécutive alors que les résultats d'entreprises continuent de leur apporter du soutien et que l'administration Biden fait pression avec son plan de relance de 1.900 milliards de dollars sans l'appui des Républicains", observe Neil Wilson chez markets.com.

Ces nouvelles rassurantes mettent un peu de côté les risques à court terme, notamment les incertitudes qui demeurent sur l'évolution de la pandémie due aux variants plus contagieux du coronavirus.

"Si la deuxième vague devait s'accélérer avec comme corollaire des reconfinements (...), on pourrait voir des corrections baissières des marchés, des petites vagues de volatilité qui ne remettraient pas en cause le scénario optimiste" des marchés, indique Thomas Raffy, responsable des gestions convertibles chez Meeschaert.

La communauté des investisseurs estime qu'une fois la crise sanitaire maitrisée, elle devrait assister à un rebond économique en Europe et aux Etats-Unis, même si celui-ci devrait être moins rapide qu'en Chine.

Ils s'appuient sur le fait que les banques centrales sont à la manoeuvre et sur les relances budgétaires.

A ce propos, les démocrates américains ne veulent pas faire de compromis sur le montant du plan de relance présenté par Joe Biden et fixé à 1.900 milliards de dollars.

Les investisseurs attendent l'arrivée rapide de cette bouffée d'air après que le Sénat a procédé à un vote technique ouvrant la voie à une adoption du texte à une majorité simple.

Les banques en berne ___

Deutsche Bank (-1,87% à 8,60 euros) est victime de prises de bénéfices après l'annonce de résultats en 2020 meilleurs que prévu. Sa dauphine Commerzbank (-1,77% à 5,54 euros sur le MDax) est aussi délaissée après avoir dit mercredi soir s'attendre à une perte de près de 2,9 milliards d'euros en 2020.

Dassault Systèmes résilient ___

La résilience en 2020 du groupe français de logiciels, qui vise une nouvelle hausse de son chiffre d'affaires en 2021, menait l'action (+5,24% à 178,90 euros) vers un plus haut historique, s'emparant de la première marche du podium du CAC 40.

Royal Dutch Shell face à une perte colossale ___

Dans la foulée de BP et des majors américaines, le géant des hydrocarbures Royal Dutch Shell a dévoilé jeudi une perte massive de 21,7 milliards de dollars pour l'an dernier et son action baissait de 1,47% à 1.316,40 pence.

Unilever à la diète ___

Le titre reculait de 3,48% à 4.185 pence. Le géant de l'hygiène et de l'agroalimentaire ressort pourtant indemne de la pandémie avec un bénéfice quasi stable de 5,6 milliards d'euros, même si ses ventes ont reculé légèrement.

Nokia prudent ___

Le titre de l'équipementier télécom finlandais cédait 1,54% à 3,73 euros. Le groupe a maintenu jeudi ses prévisions pour 2021 mais prévenu qu'il faisait face à des "vents contraires" pour ses cruciaux contrats 5G, notamment en Amérique du Nord, après une année 2020 mitigée.

Du côté des devises et du pétrole ___

Vers 13H10 (12H10 GMT) le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril montait de 0,55% à 58,78 dollars. Le baril américain de WTI pour livraison en mars gagnait 0,66% à 58,77 dollars.

L'euro cédait 0,37% face au billet vert, à 1,20 pour un dollar.

afp/rp