Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris se préparait à rebondir vendredi, mais les investisseurs gardent les yeux rivés sur les développements autour du variant Omicron et l'action de la banque centrale américaine.

Le contrat à terme de l'indice CAC 40 gagnait 0,65% une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance. Jeudi la cote parisienne avait perdu 1,25%. Depuis vendredi dernier, elle évolue en dents de scie, tout comme d'autres places boursières.

"Au cours d'une semaine en forme de montagnes russes pour les marchés boursiers, le moral a connu des hauts et des bas, les investisseurs continuant à se demander ce que le nouveau variant Omicron signifiera pour les marchés à l'avenir", commente Michael Hewson, analyste chez CMC Markets UK.

Les marchés restent en effet préoccupés par l'évolution de la pandémie de Covid-19 avec d'un côté une cinquième vague de contaminations en Europe et la propagation dans le monde du nouveau variant Omicron.

En France, neuf cas d'infection à ce variant ont été détectés à la Réunion et dans "cinq régions de France métropolitaine", selon l'agence sanitaire. Le nombre de nouveaux cas total et les hospitalisations sont de plus en hausse.

Deux études scientifiques évoquent une contagiosité accrue avec le variant Omicron, et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) juge "élevée" la "probabilité qu'Omicron se répande au niveau mondial", même si de nombreuses inconnues demeurent: contagiosité, efficacité des vaccins existants, gravité des symptômes. A ce jour cependant, aucun décès associé à Omicron n'a été signalé.

"Il devient peu à peu évident que cette souche existe depuis un certain temps, se propageant sans que l'on s'en aperçoive lorsque l'attention se portait sur la propagation de Delta", ajoute l'analyste britannique.

En dehors des informations d'ordre sanitaire, "l'événement principal d'aujourd'hui sera le rapport sur l'emploi [américain] de novembre, surtout si l'on tient compte de l'orientation moins accommodante de Jerome Powell", le patron de la Réserve fédérale (Fed) qui a surpris en début de semaine, avance M. Hewson.

Le président de la banque centrale américaine a en effet changé de ton mardi en estimant qu'il était temps de ne plus parler d'inflation transitoire et envisage une réduction plus rapide que prévu des achats d'actifs de l'institution, ouvrant la voie à une hausse des taux directeurs dès 2022 pour limiter l'inflation.

La Fed ne s'est pas pressée pour réduire son soutien monétaire, préférant s'assurer au préalable que la reprise de l'économie était solide aux Etats-Unis et que le marché de l'emploi s'était remis de la crise.

L'agenda de ce vendredi est peu rempli: les indices PMI de l'activité des services en novembre sont attendus pour plusieurs pays européens, ainsi que les chiffres des ventes de détail dans la zone euro en octobre.

afp/ck