Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a reculé de 0,68% mardi lors d'une séance relativement calme, les investisseurs demeurant inquiets des conséquences économiques du coronavirus à travers le monde.

L'indice CAC 40 a reculé de 33,88 points pour terminer à 4.938,06 points.

"La séance est restée assez atone sur fond de craintes liées au coronavirus et ses conséquences, comme les fermetures de frontières qui pourraient se poursuivre", a estimé Mikaël Jacoby, responsable du courtage Europe continentale pour Oddo Securities, interrogé par l'AFP.

La baisse du jour "reste très mesurée par rapport au risque que l'on court" à travers le monde, a ajouté l'expert, notant par ailleurs des volumes d'échanges "très anecdotiques", une situation courante en plein milieu du mois d'août.

Depuis six mois et l'éclatement de la crise, chaque jour amène son lot de mauvaises nouvelles sur le front de la pandémie et de ses conséquences sanitaires et économiques.

Mardi, Boeing a proposé un deuxième plan de départs volontaires, la chaîne de magasins Marks and Spencer a annoncé 7.000 suppressions de postes, et le Chili a vu son PIB plonger de 14,1% au deuxième trimestre. Dans le même temps, le port du masque va être "systématisé" dans les entreprises françaises, a indiqué la ministre du Travail Élisabeth Borne.

Depuis fin décembre, la pandémie a fait au moins 770.429 morts dans le monde, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles.

Ces nouvelles n'ont pas empêché la Bourse de New York d'atteindre de nouveaux records en séance mardi, aidée par de solides résultats d'entreprises et une forte hausse des mises en chantier de logements aux États-Unis.

La séance boursière du jour a également été marquée par un net recul du dollar, au plus bas depuis plus de deux ans, face à l'euro.

"La force de l'euro ne fait pas l'affaire des exportateurs européens, mais les marchés ne se sont pas emparés de cette thématique jusqu'à présent", a estimé Tangi Le Liboux, analyste du courtier Aurel BGC.

Parmi les valeurs du jour à Paris, Accor (-1,20% à 23,03 euros) a vu la note de sa dette dégradée d'un cran par l'agence de notation S&P, passant dans la catégorie "spéculative".

Le feuilleton autour de Lagardère s'est poursuivi, faisant perdre au groupe 3,39% à 15,10 euros. Ses deux principaux actionnaires Amber et Vivendi ont déploré mardi le renouvellement anticipé d'Arnaud Lagardère comme gérant du groupe, y voyant un nouvel exemple de dysfonctionnement de sa gouvernance.

Unibail-Rodamco-Westfield a poursuivi son plongeon, perdant 5,02% à 38,76 euros après une forte baisse lundi, qui l'avait ramené sous son plus bas niveau de mars, en plein coeur de la crise.

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