Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris devrait ouvrir en baisse mardi, au lendemain de la myriade de décrets présidentiels signés aux États-Unis par Donald Trump dans la foulée de son investiture.

Une quarantaine de minutes avant le début de la séance, les contrats à terme sur le CAC 40 reculaient de 0,21%. La veille, l'indice vedette avait pris 0,31% à 7733,50 points.

Donald Trump, qui avait brandi la menace de taxes douanières massives dès les premiers jours de son mandat, a affirmé lundi qu'il comptait imposer des droits de douane de 25% aux produits du Canada et du Mexique à compter du 1er février.

"Ces mesures pourraient perturber le commerce de 1.800 milliards de dollars (...), tout en déclenchant des représailles commerciales des deux pays voisins", relève John Plassard, spécialiste de l'investissement pour Mirabaud.

Le nouveau président américain a aussi promis durant sa campagne d'augmenter les taxes contre l'Union Européenne.

M.Trump a en outre signé une myriade de décrets, dont le retrait des États-Unis de l'OMS et de l'accord de Paris sur le climat, la mise en place d'un état d'urgence à la frontière avec le Mexique contre l'immigration, et la grâce de 1.500 assaillants du Capitole.

Avec les baisses d'impôts et dérégulations promises, "la présidence Trump devrait confirmer le découplage entre l'Europe et les États-Unis" en terme de "dynamique de croissance", estime Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement au sein de Pictet AM.

Dans ce contexte, les marchés suivront mardi la publication à 10H00 GMT de l'indicateur ZEW mesurant la confiance des investisseurs en janvier en Allemagne, première économie de la zone euro.

Parmi les valeurs à suivre:

Younited: Le spécialiste français du crédit à la consommation en ligne a annoncé lundi son introduction à la Bourse de Paris à compter de mardi, la première de l'année pour la place financière française. Cette opération se fait sur la base d'une "capitalisation boursière de 622 millions d'euros" via "65.431.624 actions", à "un prix 9,5 euros par actions".

Renault et Stellantis: le marché automobile européen est resté stable en 2024 (+0,8% sur un an) avec 10,6 millions de voitures neuves immatriculées dans l'Union européenne, mais reste toujours loin des niveaux d'avant l'épidémie de Covid, selon les chiffres publiés mardi par l'association des constructeurs (ACEA).

afp/jh