Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a terminé en petite baisse lundi, les investisseurs restant sur leurs gardes avant l'élection présidentielle américaine, à l'issue particulièrement incertaine.

L'indice vedette CAC 40 a perdu 37,40 points, à 7.371,71 points, soit une baisse de 0,50%. Vendredi, il avait terminé en hausse de 0,80%.

Vincent Juvyns, membre de l'équipe stratégie de JPMorgan AM interrogé par l'AFP, observe "un certain attentisme" de la Bourse de Paris comme des autres places européennes à l'approche de l'élection présidentielle américaine.

A quelques heures du scrutin, jamais l'issue d'un duel présidentiel aux Etats-Unis n'avait été aussi imprévisible.

"Pour les exportateurs européens, la perspective d'un retour de Trump au pouvoir signifie davantage de droits de douane, ce qui n'est jamais une bonne chose pour les bénéfices des entreprises", explique Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.

"Ces inquiétudes seraient moindres en cas de victoire de Kamala Harris, en raison de la poursuite des politiques économiques existantes", ajoute-t-il.

Donald Trump a promis des droits de douane de "plus de 10%" sur toutes les importations, ce qui lui permettrait de financer une large baisse d'impôts.

Par ailleurs, Vincent Juvyns note "une saison des résultats en Europe qui était moins favorable" qu'aux Etats-Unis, marquant un peu plus le pas entre une économie américaine qui résiste et une économie européenne à la peine.

"Même avec les chiffres de croissance meilleurs qu'attendu" en Europe la semaine dernière, "on sent bien que ce sont des éléments temporaires qui sont à l'origine de cette croissance", affirme-t-il.

La zone euro avait enregistré une croissance plus forte que prévu au troisième trimestre, avec un produit intérieur brut (PIB) en hausse de 0,4% de juillet à septembre, par rapport aux trois mois précédents.

Schneider Electric change de tête

Le géant français des équipements électriques Schneider Electric (-2,33% à 234,30 euros en clôture) a annoncé lundi mettre fin aux fonctions de son directeur général depuis un an et demi, l'Allemand Peter Herweck, après des "désaccords" sur "la mise en oeuvre de la feuille de route" de la société qui a réalisé des ventes record au troisième trimestre.

Le Français Olivier Blum, 54 ans, actuellement à la tête de l'activité Gestion de l'énergie du groupe, lui succède de manière "immédiate", a indiqué l'entreprise dans un communiqué.

Ose Immunotherapeutics brille

Le titre de la société de biotechnologie Ose Immunotherapeutics a grimpé de 4,88% à la Bourse de Paris à 10,74 euros, portée par des résultats positifs d'efficacité d'un médicament potentiel testé pour traiter la rectocolite hémorragique, une maladie inflammatoire chronique du rectum et du côlon.

Une étude de phase 2 a démontré "une forte efficacité et un profil de sécurité favorable" de l'anticorps monoclonal Lusvertikimab dans la rectocolite hémorragique active (RCH) modérée à sévère, selon la société nantaise.

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