D'ailleurs, la société californienne contribue largement cette semaine à la surperformance des indices américains sur les autres places mondiales. +0,49% pour le S&P 500 hier et +1,36% pour le Nasdaq 100. Seul le Dow Jones, plombé par ses grosses pondérations Goldman Sachs et Boeing, s'est montré plus timide (-0,03%). Grosses performances aussi hier pour Tesla (+16,2%), dont le parcours boursier est aussi fantasque que son patron Elon Musk et pour Facebook (+2,8%) qui profite de la locomotive Apple pour atténuer la baisse encaissée après la publication de ses derniers résultats.

Plus tôt en Europe, les indices avaient assez lourdement chuté dans le prolongement du bras de fer sino-américain sur les droits de douane. Aux dernières nouvelles, Donald Trump menace de surtaxer de 25%, et non plus de 10%, 200 milliards de dollars de produits "made in China". Pékin s'offusque, mais il se murmure que des préparatifs ont lieu pour une reprise des pourparlers entre les deux pays. Le Secrétaire d'Etat américain au Commerce, Wilbur Ross, n'a pas fait de mystère sur la stratégie : "Il nous faut créer un contexte dans lequel il est plus pénalisant pour la Chine de continuer ses mauvaises pratiques que de réformer". et toc.

La grosse vague de publications trimestrielles touche à sa fin aujourd'hui. Il restera beaucoup d'annonces, notamment du côté des valeurs moyennes, mais la plupart des grands noms se sont acquittés de leur tâche avant la coupure aoûtienne. Toyota (meilleurs chiffres en deux ans et demi) et Itochu en Asie, Allianz (objectifs confirmés mais l'assurance-vie pèse), Crédit Agricole  (résultats sous-jacents en vive hausse) et Atlantia en Europe et Kraft Heinz, LyondellBasell et Noble aux Etats-Unis sont les sociétés les plus en vue du calendrier du jour.

Les temps forts économiques du jour

Les indices PMI finaux pour les services sont attendus en France (9h50), Allemagne (9h55), zone euro (10h00) et Royaume-Uni (10h30) notamment. Les ventes de détail européennes seront publiées à 11h00 (consensus +0,4%). Aux Etats-Unis, le rapport sur l'emploi de juillet (14h30, consensus 190 000 créations / 3,9% de taux de chômage) sera au centre des attentions, davantage que la balance commerciale (14h30), le PMI des services (15h45, consensus 56,2) ou l'ISM des services (16h00, consensus 58,6).

Le dollar se stabilise après avoir grimpé face à l'euro, à 1,15917 USD. Le brut léger américain WTI progresse de 0,2% à 69,03 USD, tandis que le Brent de Mer du Nord grappille 0,15% à 73,47 USD. L'once d'or reste sous pression à 1 207 USD.

Les principaux changements de recommandations

• Jefferies rehausse de 51 à 52 EUR son objectif sur Andritz, en restant à conserver.
• AlphaValue reste à accumuler sur Bic, mais coupe de 82,50 à 77,50 EUR son objectif.
• Jefferies rehausse de 550 à 625 DKK son objectif sur DSV, en restant acheteur.
• AlphaValue reste à alléger sur Essilor, mais relève de 127 à 134 EUR son objectif.
• Baader Helvea réduit de 23 à 17,50 EUR son objectif sur H&R GmbH, mais reste acheteur.
• Jefferies abaisse de 85 à 72 EUR son objectif sur Kion, mais reste acheteur.
• SocGen passe de conserver à acheter sur Scor.

L’actualité des sociétés

LafargeHolcim a racheté l'américain Metro Mix, un petit acteur du béton prêt à l'emploi du Colorado. Eurazeo a cédé 10% de Desigual à son fondateur, Thomas Meyer. Eurofins renforce son maillage par l'acquisition de l'Américain Nanolab. Moody's rehausse de négative à stable la perspective de la note crédit A3 de Gecina. Natixis a publié hier soir ses trimestriels. Le prince Alwalid investit 230 millions d'euros dans la plateforme française Deezer.

Heineken se paie 40% du brasseur chinois China Resources Beer pour 3,1 milliards de dollars. La grève s'étend chez Ryanair : après les espagnols, les suédois ou les néerlandais, les pilotes irlandais vont aussi débrayer le 10 août. Sonos clôture en hausse de plus de 16% sa première séance sur le Nasdaq. Huawei, qui a dépassé Apple en nombre de terminaux vendus pour devenir le dauphin de Samsung, a fait part de son intention de dépasser le Coréen d'ici la fin de l'année prochaine. Protéger Mark Zuckerberg coûtera à Facebook 10 millions de dollars annuels additionnels désormais, en plus des 7,33 millions de dollars déjà dépensés pour assurer la sécurité du milliardaire et de sa famille.