Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris évoluait autour de l'équilibre (+0,07%) jeudi au lendemain de la publication de la hausse des prix à la consommation la plus forte enregistrée aux Etats-Unis depuis plus de 30 ans.

A 09H35, l'indice Parisien CAC 40 grappillait 5,06 points à 7.050,22 points, après deux séances consécutives à l'équilibre et d'un niveau record atteint mardi en séance (7.079,58 points).

Les échanges devraient être modérés en raison d'un jour férié en France pour les commémorations de l'armistice du 11 novembre 1918 et aux Etats-Unis pour le "Veteran's Day" mais dans le même temps, les entreprises poursuivent leurs publications de résultats trimestriels.

"Les volumes devraient être plus faibles mais les investisseurs vont continuer de s'interroger sur la poussée inflationniste et son caractère transitoire", écrit Tangi le Liboux dans une note.

Alors que l'inflation donne le ton sur les marchés depuis des mois maintenant, les prix à la consommation aux Etats-Unis ont grimpé de 6,2% sur un an en octobre, un rythme annuel inédit depuis 1990.

Ces données ont eu pour effet non seulement de faire réagir le président américain Joe Biden qui a affirmé que sa "priorité absolue" était d'"inverser la tendance de l'inflation", mais aussi de faire remonter significativement les rendements des emprunts souverains sur le marché obligataire.

"L'inflation annuelle dépassant désormais les 6%, cela suffira-t-il à forcer la main de la Fed ?" à remonter ses taux avant fin 2022, s'interroge Seema Shah, stratégiste en chef chez Principal Global Investors.

La Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé la semaine dernière qu'elle commencerait dès novembre à ralentir ses achats d'actifs. De 120 milliards de dollars par mois actuellement, ils seront réduits de 15 milliards chaque mois, jusqu'à être ramenés à zéro.

Une hausse de ses taux directeurs n'est officiellement cependant pas encore à l'ordre du jour.

ArcelorMittal annonce un bénéfice trimestriel "le plus élevé depuis 2008"

L'action grimpait de 4,04% à 28,47 euros, le premier sidérurgiste mondial ayant réalisé au troisième trimestre son bénéfice "le plus élevé depuis 2008" à 4,6 milliards de dollars, après une perte de 261 millions de dollars au troisième trimestre 2020. Le groupe a réaffirmé son ambition d'investir pour décarboner le secteur de l'acier fortement émetteur de gaz à effet de serre.

Renault à la peine

Lanterne rouge du CAC 40, l'action Renault perdait 2,96% à 33,29 euros. Selon des articles de presse, le constructeur allemand Daimler a annoncé qu'il allait vendre l'intégralité de sa participation de 3,1% dans Renault, qu'il détient via son fonds de retraite, mais que son partenariat industriel avec le constructeur français restait inchangé.

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