Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris gardait une tendance fragile dans les premiers échanges mercredi (+0,10%) avant la prise de fonction de Joe Biden en tant que 46e président des Etats-Unis.

A 09H15 (08H15 GMT), l'indice Parisien gagnait 5,86 points à 5.604,47 points, au lendemain d'un léger repli de 0,33%.

L'investiture du président Biden "va avoir bien peu d'effets sur l'évolution des places financières à court terme puisque le marché a déjà intégré dans les prix les grandes lignes des mesures qui vont être mises en oeuvre dans les semaines à venir (notamment le plan de relance)", estime Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

Joe Biden a présenté la semaine dernière un gigantesque plan d'aide d'urgence à l'économie de 1.900 milliards de dollars, soit à peine moins que le plan d'un montant historique de 2.200 milliards de mars 2020.

Sans surprise, la prochaine secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a défendu mardi ce nouveau plan de relance, devant le Sénat qui doit entériner sa nomination. Elle a estimé qu'il fallait "voir grand" dans la réponse à la crise économique provoquée par la pandémie.

"Les investisseurs ont, eux, déjà tourné la page et se projettent sur le calendrier politique des prochaines semaines: le plan de relance passera-t-il au Congrès sans modification significative? Les républicains vont-ils faire de l'obstruction", s'interrogent les experts d'Aurel BGC.

"La fin de l'ère Trump va certainement signifier moins de volatilité sur les marchés financiers, une plus grande prédictibilité de la politique économique et commerciale des Etats-Unis mais ne veut pas dire que la guerre commerciale soit terminée", prévient de son côté M. Dembik.

Mme Yellen a annoncé que les Etats-Unis allaient s'inscrire dans le sillage de l'administration Trump en déployant un large arsenal d'outils pour contrer les pratiques "abusives", "injustes" et "illégales" de Pékin.

Elle s'est rapprochée de l'Europe sur le délicat dossier de la fiscalité des géants du numérique, une "ouverture" saluée par le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire.

Les marchés européens manquent d'élan depuis une quinzaine de jours, à l'écoute de l'évolution sanitaire.

Au niveau des indicateurs économiques, l'inflation au Royaume-Uni a légèrement accéléré à 0,6% en décembre, après un fort ralentissement le mois précédent du fait du confinement.

Rebond bis pour Alstom

Le titre poursuivait son rebond de la veille (+1,92% à 49,36 euros), porté par ses résultats.

Suez/Veolia et la CDC

L'action Suez prenait 0,57% à 17,51 euros et celle de Veolia (+0,56% à 23,28 euros) après le soutien proposé par la Caisse des Dépôts. L'actionnaire à hauteur de 6,1% de Veolia s'est dit prêt à soutenir "une solution négociée" dans le dossier Suez, alors que la tentative de rachat dont il fait l'objet par son concurrent Veolia s'enlise depuis octobre, a déclaré son patron Eric Lombard au quotidien Les Echos.

Stellantis après sa feuille de route

Le titre Stellantis avançait de 1,56% à 14,08 euros alors que le groupe issu de la fusion de PSA et Fiat-Chrysler s'est donné de nouvelles ambitions dans les véhicules électriques et va revoir sa stratégie en Chine.

Fnac-Darty salué pour ses prévisions

Le titre gagnait 1,27% à 51,95 euros, le groupe anticipant pour l'année 2020 des ventes en petite hausse malgré l'épidémie de Covid-19 et un résultat opérationnel courant (ROC) en baisse mais meilleur qu'attendu.

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