Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,59% mercredi, dans une séance marquée par la volatilité et malgré de bons indicateurs économiques américains.

L'indice CAC 40 a perdu 28,63 points à 4.803,44 points, dans un volume d'échanges de 3,5 milliards d'euros. Sur l'ensemble du mois de septembre, il a perdu 2,91%.

La cote Parisienne a évolué à la baisse la première moitié de la journée, avant de se reprendre après la mi-séance grâce aux "bonnes nouvelles" venues des États-Unis, explique à l'AFP Frédéric Rozier, gestionnaire de portefeuille cà Mirabaud France.

Mais la tendance s'est de nouveau inversée aux derniers moments de cette séance de fin de trimestre, le CAC perdant 20 points dans les dernières secondes de cotation.

Les indicateurs économiques du jour ont été particulièrement positifs: près de 750.000 emplois ont été créés en septembre selon l'enquête ADP, soit 150.000 de plus que les prévisions des analystes. Ces chiffres sont de bon augure avant la publication du rapport américain sur l'emploi vendredi.

Par la suite, les investisseurs ont appris que l'activité manufacturière de la région de Chicago en septembre avait atteint son niveau le plus élevé depuis décembre 2018.

Enfin, l'indice ventes de logements aux États-Unis a atteint un niveau jamais vu, surpassant aussi les attentes des analystes.

Ces chiffres rassurent sur le rythme de la reprise, même en l'absence d'un plan de relance au Congrès, pour lequel les négociations s'enlisent depuis juillet. Sur ce domaine aussi, l'humeur s'est améliorée: le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a affirmé mercredi qu'un "compromis raisonnable" était possible avec les démocrates.

Incertitudes omniprésentes

Ces bonnes nouvelles bénéficiaient principalement aux valeurs cycliques, les plus affectées par la crise, tandis que les valeurs de croissance, comme la technologie, se retrouvaient à la peine.

"Il y a aussi un aspect technique: à la fin du mois il y a souvent des mouvements inverses aux jours précédents", qui ont pu être accentués à la clôture, explique M. Rozier

D'autant plus que les incertitudes restent omniprésentes, notamment sur le plan sanitaire. Les nouveaux cas de Covid-19 continuent d'augmenter et d'inquiéter les marchés car ils font courir le risque d'un ralentissement de la reprise économique.

L'élection américaine continue d'inciter à la prudence, au lendemain d'un premier débat tendu entre les deux candidats Joe Biden et Donald Trump.

Le groupe pétrolier Total, qui présentait mercredi ses perspectives pour 2020, assuré que même un prix du baril de pétrole à 40 dollars ne remettrait pas en cause le versement de ses dividendes et a continué à mettre l'accent sur le développement des énergies alternatives.

En outre, le prix du baril est remonté en cours de séance, après la publication d'une baisse surprise des stocks de brut aux États-Unis. Les investisseurs ont salué ces nouvelles et le titre a gagné 3,07% à 29,20 euros.

Les indicateurs américains et les phénomènes de rattrapage de la fin du mois ont profité aux valeurs cycliques, comme les banques. Société Générale est monté de 2,63% à 11,32 euros.

La foncière Unibail-Rodamco-Westfield a aussi bondi de 5,46% à 31,50 euros.

A l'inverse, les valeurs de croissance comme la technologie avec Worldline (-2,85% à 70,12 euros) ou le luxe avec LVMH (-2,57% à 399,40 euros) ont pâti de la tendance.

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