Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a terminé en baisse vendredi, l'extension des restrictions pour raison sanitaire en Europe procurant un environnement anxiogène et incertain aux investisseurs.

L'indice vedette CAC 40 a cédé 31,22 points à 5.559,57 points, au lendemain d'un repli de 0,67%.

Sur la semaine, la cote parisienne a perdu 0,93%, mais a grappillé 0,15% depuis le début de l'année.

Vendredi, elle a limité ses pertes en deuxième partie de séance grâce à des statistiques américaines meilleures que prévu.

"Des prises de profits surviennent sur fond de craintes de recrudescence de cas de Covid un peu partout en Europe, et d'un impact sur l'économie et sur les perspectives de résultats des sociétés", relève Françoise Cespedes, gérante actions chez Aviva Investors France.

La configuration de marché penche vers "l'aversion au risque avec des valeurs cycliques et bancaires qui baissent" après leur fort rebond sur la fin de l'année, observe l'experte interrogée par l'AFP.

Les intervenants de marché, qui ont déjà intégré des espoirs de reprise dans les cours grâce au déploiement des vaccins, craignent que les conséquences économiques de la recrudescence de la pandémie n'entravent la croissance.

Face aux variants du coronavirus responsable du Covid-19 (britannique, sud-africain), plus contagieux, plusieurs pays ont déjà durci les restrictions ces derniers jours, comme l'Allemagne, les Pays-Bas et le Portugal.

Les effets des dernières restrictions continuent de se traduire dans les chiffres avec un recul de l'activité du secteur privé qui s'est accéléré en janvier dans la zone euro, selon l'indice PMI composite du cabinet Markit.

Dans ce contexte morose, la Banque centrale européenne a conservé comme prévu sa politique monétaire expansionniste et sa présidente Christine Lagarde a mis en avant jeudi le "risque sérieux" que fait peser sur la reprise la virulence de la pandémie.

De son côté, l'Union européenne a appelé à éviter les voyages non essentiels entre les pays membres.

Aux États-Unis, deux jours après son investiture, le président Joe Biden devait prendre deux décrets vendredi, l'un pour accroître l'aide alimentaire dans le pays et l'autre pour renforcer les droits sociaux des agents fédéraux, en attendant le vote au Congrès du plan d'aide d'urgence à l'économie de 1.900 milliards de dollars.

Les bancaires pèsent lourd

Société Générale a perdu 0,30% à 16,34 euros et BNP Paribas 2,83% à 43,09 euros dans un contexte de tension sur le marché de la dette souveraine italienne provoquée par la crise politique dans le pays.

LVMH et L'Oréal résistent

Initialement pénalisé par les craintes sanitaires, le géant du luxe LVMH (+0,77% à 511,50 euros) continuait de profiter du léger rebond des ventes trimestrielles du suisse Richemont sous l'impulsion de l'Asie. L'Oréal, au segment de la consommation non cyclique, a progressé de 0,58% à 296,30 euros.

afp/rp