Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris manquait d'assurance mercredi matin avant une décision de la Réserve fédérale américaine (Fed), que les investisseurs espèrent aller dans le sens d'un adoucissement de sa politique monétaire, et les résultats du géant américain Meta.

Après une ouverture à l'équilibre, l'indice vedette CAC 40 restait atone (+0,03% à 7.084,80 points) à 10H25. La place parisienne joue la prudence depuis trois séances.

"Le marché se prépare évidemment au grand chelem des banques centrales. Il fait peu de doutes que la Réserve Fédérale américaine va augmenter son taux directeur de seulement 25 points de base. Mais les opérateurs auraient tort de croire qu'une pause est imminente", commente Christopher Dembik, directeur de la recherche macroéconomique chez Saxo Banque.

La Fed s'apprête à relever ses taux pour la huitième fois d'affilée depuis le mois de mars 2022, mais plus modérément que précédemment, pour faire ralentir la consommation et ainsi empêcher les prix de continuer leur escalade vertigineuse.

La décision de la Fed sera annoncée dans un communiqué mercredi à 19H00 GMT (20H00 à Paris), et le président de l'institution, Jerome Powell, tiendra une conférence de presse trente minutes plus tard.

Les investisseurs seront focalisés non pas sur l'ampleur de la hausse des taux qui sera annoncée, mais plutôt sur les indications de leur évolution lors des réunions suivantes.

L'exercice de la Fed est délicat dans la mesure où un cumul de resserrements trop significatifs pourrait conduire à une récession même si le ralentissement économique s'annonce moins important que prévu cette année aux Etats-Unis.

La Banque centrale européenne va de son côté à nouveau relever ses taux d'intérêt jeudi et laisser entrevoir d'autres hausses face à une inflation restant trop forte, d'autant que l'amélioration du climat économique lui enlève des scrupules à durcir le cap monétaire.

Du beurre dans les épinards de Bonduelle

Le spécialiste français des légumes en conserve et surgelés a vu ses ventes progresser de 13,6% lors du premier semestre, grâce notamment à des hausses de prix en Europe, mais affiche la prudence pour le reste de son exercice. L'action prenait 0,81% à 12,44 euros vers 10H20.

Orpea fait des montagnes russes

Après avoir dévissé de plus de 20% à sa reprise de cotation et joué aux montagnes russes, le titre Orpea cédait environ 10% vers 10H20. Etant donné la forte volatilité sur la valeur, aucune transaction n'a plus été permise pendant quelques minutes sur Euronext pendant cette phase de transition dite "de réserve".

Le groupe de maisons de retraite a annoncé mercredi avoir passé un "accord de principe" avec certains de ses créanciers et un groupement d'investisseurs mené par la Caisse des dépôts (CDC), accompagnée d'assureurs, parmi lesquels CNP Assurances et les mutuelles Maif et Mascf, pour assainir ses finances.

Le groupe minier Eramet grimpait de plus de 11%, soutenu par une révision à la hausse de la recommandation sur le titre à "surperformer" contre "neutre" par Oddo BHF.

afp/lk