Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a terminé à l'équilibre mercredi (-0,01%) à l'issue d'une séance sans grande prise de risques, tournée en partie vers les États-Unis où sont attendues les minutes de la Banque centrale américaine (Fed).

L'indice vedette CAC 40 a perdu 0,68 point à 6.130,66 points.

"On sent un peu de flottement sur le marché, presque depuis le début de la semaine", a observé auprès de l'AFP Alexandre Baradez, analyste à IG France.

La Bourse de Paris manque "de relais à la hausse" selon lui, malgré des chiffres macroéconomiques "intéressants" publiés en début de semaine ainsi que dans la matinée ce mercredi, "qui soutiennent l'idée que la reprise va être là" une fois la situation sanitaire améliorée.

En France, l'activité du secteur privé s'est finalement stabilisée au mois de mars après six mois de contraction continue, selon un indice définitif du cabinet IHS Markit, alors qu'une première estimation provisoire avait fait état d'une légère contraction.

Parmi les autres indicateurs, le déficit commercial des États-Unis a atteint en février un plus haut historique, à 71,1 milliards de dollars, en hausse de 4,8% par rapport à janvier, sous l'effet d'un recul des exportations supérieur à celui des importations.

Les investisseurs étaient désormais suspendus à la publication des minutes de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed, après la clôture des marchés européens.

Cette publication devrait permettre de savoir "comment les différents responsables de la Fed voient l'économie américaine évoluer au cours des prochains mois", a relevé dans une note Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

Sur le front sanitaire, grâce à la campagne de vaccination américaine menée tambour battant, la Californie prévoit de rouvrir toutes ses activités économiques le 15 juin. Un net contraste avec l'UE, dont aucun des 27 pays n'a atteint fin mars l'objectif de vacciner 80% des personnes de plus de 80 ans, selon la Commission européenne.

Alors que les États-Unis vont proposer la vaccination anti-Covid à l'ensemble des adultes américains à partir du 19 avril, la lenteur de la vaccination en Europe entrave la reprise économique du continent.

Toujours côté vaccins, l'Agence européenne des médicaments (EMA) a indiqué que les caillots sanguins devraient être répertoriés comme effet secondaire "très rare" du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19, tout en estimant que les bénéfices l'emportaient sur les risques.

Par ailleurs, les ministres des Finances et banquiers centraux des pays du G20, réunis virtuellement sous présidence italienne, ont annoncé une nouvelle extension de six mois, jusqu'à fin 2021, du moratoire sur la dette des pays les plus pauvres durement frappés par la pandémie.

Le Fonds monétaire international a, lui, recommandé que les gouvernements, qui ont besoin de ressources supplémentaires pour continuer à aider les plus vulnérables pour sortir de la crise, puissent augmenter les impôts sur les plus riches ou les entreprises ayant fait plus de bénéfices pendant la pandémie.

Plan de réorganisation au sein d'EDF

Le titre EDF a bondi de 10,47% à 12,40 euros, au lendemain d'une réunion au cours de laquelle les syndicats ont appris que l'État français pourrait racheter les parts minoritaires d'EDF pour un montant de 10 milliards d'euros, représentant 17% du capital.

Air France décolle

Le titre Air France a décollé de 5,06% à 5,48 euros, au lendemain de l'annonce d'un plan de recapitalisation. Mercredi matin, le ministre français de l'Économie Bruno Le Maire a indiqué que cette nouvelle aide apportée à Air France par l'État français ne serait peut-être pas la dernière, vu la situation du secteur aérien.

Société Générale veut céder une filiale

La banque Société Générale (+0,07% à 22,67 euros) est entrée en "négociation exclusive" avec le groupe de gestion d'actifs Amundi (+2,91% à 72,40 euros) afin de lui céder sa filiale Lyxor, spécialisée dans cette activité, pour 825 millions d'euros.

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