Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a avancé de 0,79% vendredi au terme d'une semaine relativement terne où ont ressurgi les inquiétudes liées à un grand retour de l'inflation dans les pays développés.

L'indice CAC 40 a gagné 45,22 points à 5.773,55 points vendredi et affiche une progression de 1,23% sur la semaine.

Les craintes inflationnistes reviennent en force sur les marchés et inquiètent les investisseurs, habitués à des politiques monétaires extrêmement favorables notamment pour tenter de raviver cette inflation et la croissance.

L'incertitude se traduit notamment sur les marchés obligataires où le rendement de la dette française à dix ans évolue tout juste sous la barre de 0% pour la première fois depuis l'été 2020, dans le sillage des taux américains en forte progression.

Si l'inflation s'avère durable, "difficile dès lors d'imaginer que les banques centrales échappent longtemps aux pressions qui devraient les pousser à acter la nécessité de changer le braquet de leur politique", estime Véronique Riches-Flores, du cabinet Riches Flores Research.

Les banque centrales américaine et européenne se sont montrées encore très accommodantes dans les comptes rendus de leur dernière réunion de politique monétaire publiés cette semaine.

Or, "leur position pourrait rapidement apparaître intenable", juge l'économiste.

Quelques bonnes nouvelles sont venues égayer vendredi le moral des investisseurs. Sur le plan des indicateurs en zone euro, le recul de l'activité du secteur privé a ralenti en février, à la faveur d'une nette accélération dans l'industrie manufacturière.

Le marché est aussi aidé par une accalmie sur le front sanitaire: les nouvelles contaminations par le virus du Covid-19 ont été deux fois moins nombreuses que début janvier cette semaine, selon un bilan de l'AFP arrêté à jeudi.

Hermès cavale

Le groupe de luxe Hermès, qui a résisté à la crise sanitaire en 2020 grâce à un fort rebond de ses ventes en Asie au second semestre, a progressé de 3,10% à 963,60 euros.

Les bancaires à la fête

Les valeurs bancaires ont continué de profiter de la remontée des taux sur les marchés obligataires: Société Générale a gagné 3,78% à 19,81 euros, BNP Paribas 2,66% à 48,33 euros et Crédit Agricole 2,63% à 11,33 euros.

Perte historique pour Renault

Le constructeur automobile français a reculé de 4,43% à 38,04 euros après avoir enregistré une perte record de 8 milliards d'euros au cours d'une année 2020 marquée par la pandémie de Covid-19.

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