Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris effaçait une partie de ses pertes (-0,30%) lundi à la mi-journée, restant toutefois préoccupée par le signal négatif envoyé par le retrait vendredi de la réforme de l'Obamacare aux États-Unis.

A 12H33 (10H33 GMT), l'indice CAC 40 lâchait 14,96 points à 5.005,94 points, dans un volume d'échanges de 902 millions. Vendredi, il avait fini en repli de 0,24%.

Après avoir ouvert en net repli, inquiète de voir le président américain Donald Trump peiner à mener à bien ses futurs projets de réforme, la cote Parisienne a regagné un peu de terrain en fin de matinée, dans le sillage d'un bon indicateur allemand.

"La politique américaine sera sûrement encore au coeur des mouvements de marché cette semaine", d'autant que l'actualité des entreprises et macroéconomique est relativement pauvre, ont noté les analystes du courtier Aurel BGC.

"La plus grande surprise de la semaine dernière n'est pas l'échec de Donald Trump à faire passer sa réforme de l'Obamacare à la Chambre des représentants, mais l'absence de réaction violente du marché actions à cette annonce", ont-ils estimé, même si "les indices américains ont connu leur plus mauvaise semaine depuis le début de l'année".

Après plusieurs jours de suspense, le vote sur le projet de remplacement de la loi sur l'assurance maladie, dite "Obamacare" et signée en 2010 par Barack Obama, a finalement été annulé in extremis vendredi, suscitant des interrogations sur la capacité de Donald Trump à passer au reste de son programme économique, et notamment en matière fiscale.

Mais pour les analystes d'Aurel BGC, les investisseurs semblent "conserver le scénario de baisses volontaristes des impôts aux États-Unis, permettant une forte accélération de l'activité économique et une forte croissance des résultats des entreprises américaines".

De l'autre côté de l'Atlantique, le moral des entrepreneurs allemands s'est amélioré plus que prévu en mars, grimpant à son plus haut niveau depuis presque six ans, selon le baromètre mesuré par l'institut Ifo et publié lundi, ce qui a pu redonner un peu de baume au coeur à l'indice Parisien.

En dehors de ces données, l'agenda macroéconomique du jour était particulièrement maigre.

- Zodiac Aerospace en tête du SBF 120 -

Sur le front des valeurs, Zodiac Aerospace prenait la tête du CAC 40, favorisé (+2,19% à 23,05 euros) par une révision de recommandation à "surperformer" contre "neutre" auparavant par Crédit Suisse et une recommandation relevée à "acheter" par Kepler Chevreux.

Les titres cycliques, les plus sensibles à la conjoncture, se trouvaient pénalisés, à l'image d'ArcelorMittal (-3,78% à 7,68 euros), LafargeHolcim (-1,49% à 52,92 euros), Aperam (-2,11% à 46,63 euros), Schneider Electric (-2,07% à 65,92 euros) ou encore Saint-Gobain (-1,43% à 45,98 euros) et Vallourec (-1,70% à 5,44 euros).

Air France plongeait (-5,41% à 7,10 euros), lesté par un abaissement de sa recommandation à "sousperformer" contre "acheter" auparavant par BofAML. La compagnie a par ailleurs annulé ses vols vers Cayenne depuis dimanche, sur fond de conflit social en Guyane.

Latécoère chutait de 3,40% à 3,98 euros, plombé par l'annonce de la prévision d'un recul de 6% de son activité cette année après une année 2016 en croissance marquée par un bénéfice net en forte hausse, à 6 millions d'euros.

AccorHotels remontait (+0,34% à 37,89 euros) après avoir annoncé, de concert avec le fonds Edmond de Rothschild Investment Partners, être entré en négociations exclusives avec Potel et Chabot afin de racheter le traiteur de luxe.

Erytech bondissait de 33,92% à 19,15 euros, porté par l'annonce ce lundi de premiers résultats positifs dans une étude clinique de "phase IIb" évaluant son produit candidat phare, eryaspase, destiné au traitement du cancer du pancréas métastatique.

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