Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris progresse modestement lundi matin, allégée d'une partie du stress lié au risque de défaut de paiement des Etats-Unis grâce à l'accord trouvé au cours du week-end pour relever le plafond de la dette du pays.

Vers 09H50 (07H50 GMT), l'indice vedette CAC 40 progressait de 0,29%, soit 20,26 points, à 7.339,44 points.

Vendredi, la cote Parisienne avait connu un rebond technique de 1,24%, mais avait reculé de 2,31% sur la semaine, sa pire performance depuis mi-mars et les tensions sur le secteur bancaire.

L'idée d'une issue positive aux négociations entre le président américain Joe Biden et le dirigeant républicain Kevin McCarthy germait déjà dans la tête des investisseurs en fin de semaine dernière, ce qui explique un peu la joie modérée observée lundi matin.

Ces deux responsables politiques sont parvenus à un accord, durant le week-end, afin de relever pendant deux ans le plafond d'endettement public des Etats-Unis et ainsi d'éviter un défaut de paiement cataclysmique.

"L'accord permet d'éviter la pire crise possible: un défaut de paiement pour la première fois dans l'histoire de notre pays, une récession économique, des comptes épargne retraite dévastés, des millions d'emplois perdus", a soutenu le président démocrate.

Mais l'accord doit recevoir l'aval d'un Congrès divisé et fait déjà l'objet d'une fronde d'élus progressistes et conservateurs, certains parlant d'une "capitulation".

"Globalement, l'accord représente plutôt une victoire pour Biden et les démocrates car il contient des coupes budgétaires relativement limitées", a assuré le politologue Nicholas Creel.

"La joie d'un accord potentiel dans le différend sur la dette américaine est limitée", car la bataille à venir au Congrès américain cette semaine va s'avérer compliquée, nuance Andreas Lipkow, analyste indépendant.

Concernant la France, l'agence de notation européenne Scope a abaissé vendredi la perspective du pays, ce qui signifie que sa note pourrait être dégradée à l'avenir, comme cela a été le cas fin avril par l'agence Fitch.

A l'approche du verdict de Standard and Poor's (S&P), qui doit actualiser sa note sur la France vendredi prochain, le gouvernement français s'active pour convaincre du sérieux de sa trajectoire budgétaire.

Le taux d'intérêt de la dette de l'Etat français à échéance dix ans s'établissait à 3,08% lundi matin, à peu près stable par rapport à vendredi.

Orpea avance sur sa restructuration

L'Autorité des marchés financiers (AMF) a accordé vendredi des dérogations à la Caisse des Dépôts, à CNP Assurance, à MAIF et à MACSF qui ne seront pas obligés de déposer un projet d'offre publique d'achat à l'issue des différentes augmentations de capital auxquelles ils vont participer pour restructurer le groupe de maisons de retraite et de cliniques Orpea.

Ce groupe d'investisseurs devrait détenir 50,2% d'Orpea à l'issue du processus de restructuration de la dette du groupe et de la procédure de sauvegarde accélérée, dont le plan sera d'ailleurs soumis au vote des actionnaires le 16 juin.

L'action Orpea reculait de 4,16% à 2,10 euros.

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