Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris évoluait en léger repli (-0,24%) mercredi matin, calmant le jeu après les sommets atteints la veille, alors que les investisseurs, confortés par les premiers résultats américains, veulent croire à un accord imminent sur le Brexit.

A 09H34 (07H34 GMT), l'indice CAC 40 lâchait 13,57 points à 5.688,48 points. La veille, il avait fini en nette progression de 1,04%, atteignant un nouveau plus haut en clôture depuis le 12 décembre 2007.

"Les mouvements des derniers jours sur les indices européens montrent que les marchés veulent en finir avec les interminables négociations sino-américaines et celles relatives au Brexit", a indiqué dans une note Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.

"Il y a clairement un biais haussier sur les indices, qui veulent tourner le page", a-t-il poursuivi.

L'espoir d'une issue imminente sur le dossier du Brexit a dopé la livre mardi. Les indices boursiers allemand et français sont également montés en flèche, signant de nouveaux plus hauts annuels.

Des discussions marathon reprennent mercredi matin à Bruxelles pour tenter de trouver un accord avec Londres sur le Brexit que les négociateurs ont jugé "possible" avant le sommet européen de jeudi.

"Les discussions qui ont lieu actuellement" entre Londres et l'UE "apparaissent durer, donc si cela dure, c'est plutôt positif", a estimé pour sa part mercredi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves le Drian.

"Il reste quelques heures pour négocier entre Londres et Bruxelles, mais il n'est pas certain qu'un accord puisse être présenté lors du sommet européen qui démarre demain", a jugé M. Le Liboux.

Mais "même en l'absence d'accord cependant, il nous paraît peu probable que la Bourse cède l'intégralité du terrain acquis, car un +no deal+ à fin octobre est peu probable", a-t-il complété.

Sur le terrain des indicateurs, l'économie chinoise pourrait avoir encore ralenti au troisième trimestre, en dépit des efforts de stabilisation de la conjoncture engagés par Pékin en pleine guerre commerciale avec Washington, selon des experts sondés par l'AFP.

Le chiffre officiel sera publié vendredi, mais d'après la prévision médiane de 13 analystes la croissance du produit intérieur brut (PIB) de la Chine devrait s'établir à 6% sur un an sur la période juillet-septembre, contre 6,2% au 2e trimestre 2019.

Le marché automobile européen a bondi pour sa part de 14,5% en septembre sur un an, corrigeant partiellement la chute provoquée en septembre 2018 par l'entrée en vigueur d'une nouvelle norme d'homologation des véhicules.

Les chiffres de l'inflation britannique pour septembre sont au menu, tout comme les commandes à l'industrie pour le mois d'août en Italie.

Aux Etats-Unis, les ventes au détail pour septembre ainsi que le Livre Beige de la Fed, qui sera publié après la clôture des marchés européens, sont également attendus.

DBV Technologies et Ipsen mènent la danse

Sur le front des valeurs, DBV Technologies était porté (+4,07% à 13,81 euros) par un relèvement de sa recommandation à "acheter" contre "neutre" auparavant par Oddo BHF.

Soitec montait de 1,54% à 99,10 euros, fort de ventes qui ont progressé de 46% au deuxième trimestre de son exercice décalé 2019-2020, portées notamment par les marchés liés aux communications mobiles et à la 5G.

Ipsen prenait 1,61% à 91,60 euros après avoir signé un accord exclusif de licence avec Blueprint Medicines pour le développement et la commercialisation d'un traitement pour une maladie osseuse invalidante, renforçant son portefeuille dans les pathologies rares.

Casino perdait en revanche 2,86% à 42,40 euros. Le groupe de distribution, engagé dans un programme de vente d'actifs non stratégiques, a annoncé mercredi avoir finalisé la cession des murs de 12 Géant Casino et de 19 magasins Monoprix et Casino Supermarchés, valorisés 465 millions d'euros, au fonds Apollo Global Management.

Capgemini cédait 0,95% à 108,90 euros alors qu'il lance ce mercredi son OPA sur le groupe de technologie français Altran (+0,07% à 14,33 euros) au prix de 14 euros par action.

Haulotte Group reculait de 9,55% à 4,83 euros, pénalisé par l'annonce mardi du fait qu'il ne pensait pas atteindre ses objectifs annuels de croissance d'environ 10% des ventes et du résultat opérationnel courant.

Esker gagnait à l'inverse 5,61% à 81,00 euros, bénéficiant de la confirmation mardi qu'il devrait franchir pour la première fois cette année la barre des 100 millions d'euros d'activité, après un troisième trimestre particulièrement dynamique.

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