Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris reprenait son souffle mardi à la mi-journée (-0,28%) après avoir dernièrement fortement progressé grâce aux avancées en termes de vaccins contre le Covid-19 qui renforcent la confiance dans une amélioration de l'économie.

Vers 13H00 à Paris, le CAC 40 perdait 0,28% à 5.455,95 points. A Londres, le FTSE 100 cédait 1,18% et à Francfort, le Dax se repliait de 0,43% sous le coup de prises de bénéfices.

Les contrats à terme annonçaient une ouverture en repli à Wall Street sur le Dow Jones et l'indice élargi S&P 500.

"Le marché a certainement besoin de souffler", après son mouvement haussier des deux dernières semaines, a observé Stephen Ausseur, responsable adjoint des investissements de Natixis Wealth Management, au cours d'une conférence en ligne.

Après Pfizer/BioNTech la semaine dernière, la société de biotechnologie américaine Moderna a annoncé lundi que son candidat vaccin était efficace à 94,5%, dopant les indices boursiers.

"L'excitation est retombée" et "les investisseurs réduisent une partie de leur exposition aux actions", note David Madden, un analyste de CMC Markets.

"Si la tendance de fond reste soutenue par l'avancée majeure que constituent les candidats vaccins de Moderna et de Pfizer, les investisseurs savent que le chemin est encore long avant une véritable reprise de l'économie mondiale", explique Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

"Les doutes pourraient également l'emporter avant la publication d'une salve de statistiques américaines, notamment des ventes au détail et de la production industrielle aux Etats-Unis", ajoute-t-il.

Quelle puissance de rebond?

Avec la perspective de vaccins efficaces, les investisseurs sont confiants dans le fait que la crise sanitaire ne durera pas et qu'ainsi l'activité économique pourra rebondir, mais la question est de savoir si le rattrapage sera suffisant.

En attendant, l'Europe se dirige vers une récession au quatrième trimestre et les risques de récession planent aussi sur l'économie américaine.

Des deux côtés de l'Atlantique, il faudra sans doute attendre l'été 2021 pour un retour à la normale, avec une proportion élevée de la population vaccinée et on ignore encore la durée de la protection conférée par une vaccination.

Les perspectives concrètes d'une vaccination et l'élection de Joe Biden à la Maison Blanche avec un Congrès probablement divisé sont des éléments "plutôt positifs à moyen terme pour les perspectives de revalorisation de la croissance", estime M. Ausseur.

Mais, ajoute-t-il, "les marchés risquent de faire face à un certain degré d'incertitudes quant à l'impact du deuxième confinement" ou autres nouvelles restrictions mises en place pour contenir la deuxième vague de l'épidémie.

Face à ce défi, le président élu américain Joe Biden a exhorté lundi le Congrès à voter "rapidement" un nouveau plan d'aide aux ménages et aux entreprises, pour que le pays se redresse durablement.

La banque centrale américaine (Fed) pourrait étendre son programme de rachats d'actifs dont les bons du Trésor, a dit lundi son vice-président Richard Clarida.

LE SECTEUR PETROLIER PESE SUR LES INDICES : BP (-1,52% à 246,95 pence), Royal Dutch Shell (-1,05% à 1.228 pence) et Total (-0,80% à 33,96 euros) étaient à la peine avant une réunion des membres de l'Opep+ qui pourrait ouvrir la voie à une prolongation des coupes actuelles de leur production de brut.

EASYJET DANS LE ROUGE (-2,96% à 754,60 pence): la compagnie aérienne est tombée dans le rouge pour la première fois, à cause de la pandémie de Covid-19, avec une perte de plus d'un milliard de livres sur l'ensemble de son exercice décalé.

BANCO DE SABADELL MONTE - La deuxième banque espagnole BBVA a indiqué qu'elle conduisait des discussions sur une possible fusion avec Banco de Sabadell (+2,12% à 0,43 euro), cinquième banque du pays.

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