Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris se tenait sur la défensive lundi matin (-1,12%) dans un contexte géopolitique tendu avec la perspective de représailles iraniennes contre les Etats-Unis et la menace de sanctions américaines contre l'Irak.

A 09H38 (08H38 GMT), l'indice CAC 40 cédait 67,5 points à 5.976,11 points. Vendredi, la cote Parisienne avait fini stable à 6.044,16 points, un nouveau plus haut depuis juillet 2007.

"Ce début d'année est marquée par la forte hausse des tensions entre Washington et Téhéran. Donald Trump veut sans doute éviter une guerre, mais qui sait dans quelle mécanique les Etats-Unis ont mis le doigt en décidant d'assassiner le général iranien le plus populaire, et qui était également un proche de l'ayatollah", estime Tangi Le Liboux, analyste pour Aurel BGC.

Vendredi, les prix des barils avaient pris jusqu'à 4% peu après l'annonce de mort du puissant général iranien Qassem Soleimani avant de terminer en hausse de 3,5% pour le Brent à Londres et de 3,1% pour le WTI à New York.

Trois jours après l'élimination de Qassem Soleimani à Bagdad par les forces américaines, la tension est encore montée d'un cran au Moyen-Orient.

Le parlement irakien a adopté dimanche une résolution réclamant la fin de la présence de troupes américaines dans le pays, un vote qui a conduit les Etats-Unis à brandir la menace de sanctions contre Bagdad.

Par ailleurs, le président des Etats-Unis Donald Trump a menacé dimanche de frapper 52 sites ciblés en Iran si la République islamique attaquait du personnel ou des sites américains en guise de représailles à la mort du général Soleimani.

En outre, l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne ont appelé dimanche l'Iran à abandonner les mesures qui sont contraires à l'accord nucléaire de 2005, alors que Téhéran vient d'annoncer qu'il s'affranchissait de toute limite sur l'enrichissement d'uranium.

Au chapitre des statistiques, l'activité dans les services en Chine a connu en décembre son rythme de progression le plus faible depuis mai 2019.

Les autres enquêtes d'activité des directeurs d'achat dans les services, dits indices "PMI, publiés un peu partout ce lundi, vont passer au second plan", estime cependant M. Le Liboux.

Les pétrolières dans le vert

Les valeurs pétrolières continuaient de profiter de la hausse des cours du pétrole : Total gagnait 1,73% à 50,58 euros, TechnipFMC avançait de 0,71% à 19,26 euros.

En revanche, les secteurs automobile et aéronautique souffraient: Renault perdait 2,23% à 40,31 euros et PSA 2,81% à 20,73 euros. Europcar Mobility abandonnait 5,18% à 0,38 euro. Air France-KLM chutait de 4,32% à 9,03 euros.

Casino lâchait 2,17% à 39,64 euros. Le grand distributeur a renoncé dimanche à ouvrir son hypermarché Géant de Vals-près-le-Puy (Haute-Loire) avec uniquement des caisses automatiques, après une première expérience tendue mi-décembre en présence notamment de manifestants.

Michelin cédait 0,88% à 106,85 euros en dépit d'un relèvement de recommandation à "surpondérer" contre "neutre" par JPMorgan.

Ipsen se repliait de 2,02% à 77,80 euros après que JPMorgan a abaissé sa recommandation à "sous-pondérer" contre "neutre".

Plastic Omnium s'effritait de 0,33% à 24,20 euros après que JPMorgan a relevé sa recommandation à "surpondérer" contre "neutre".

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