Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris devrait rebondir mercredi après quatre séances de baisse consécutives, enregistrées en raison des craintes liées au regain de la pandémie de Covid-19 en Europe.

Le contrat à terme de l'indice CAC 40 gagnait 0,50% une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance. Mardi, il a enregistré sa quatrième séance de baisse consécutive, perdant 0,85%.

Wall Street a fini sur une note contrastée, la hausse des taux d'intérêt obligataires pénalisant particulièrement l'indice technologique Nasdaq.

Ce mouvement est poussé par les anticipations du marché d'une hausse prochaine des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine (Fed) pour faire face à une inflation au plus haut en 30 ans aux Etats-Unis.

Le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed, attendu mercredi soir, sera scruté par les investisseurs. "Il sera intéressant de découvrir combien de membres du FOMC souhaitaient aller plus vite" dans la réduction des achats d'actifs, commente Michael Hewson, analyste chez CMC Markets UK.

La remontée des prix du pétrole - mardi le Brent a pris plus de 3% et le WTI plus de 2% - contribue à renforcer les craintes inflationnistes.

La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a néanmoins estimé que l'inflation devrait se modérer l'année prochaine et retomber à 0,2% ou 0,3% sur un mois au second semestre 2022.

Les investisseurs porteront une grande attention à la publication de l'indice des prix PCE d'octobre, baromètre favori de la Fed.

"Les États-Unis étant absents jeudi pour Thanksgiving, la journée d'aujourd'hui sera marquée par un tsunami de publications économiques, ainsi que par des prises de positions avant le week-end", rappelle Michael Hewson.

S'ajoutent en effet au programme une seconde estimation du PIB au troisième trimestre, les commandes de biens durables en octobre et les dépenses de consommation au cours du même mois.

La situation sanitaire continue d'inquiéter par ailleurs en Europe, où l'Organisation mondiale de la santé (OMS) redoute 700.000 morts supplémentaires.

"La perspective d'un renforcement des restrictions liées au coronavirus en Europe, qui pèse sur l'activité économique jusqu'en décembre, a quelque peu ébranlé la confiance des investisseurs" et limite ainsi leurs prises de risques, explique Michael Hewson.

En France, le ministère de l'Economie et des Finances a affirmé qu'environ 60 milliards d'euros ont été "engagés" dans le cadre du plan de relance de 100 milliards d'euros lancé fin 2020 pour soutenir l'économie française frappée par la crise sanitaire.

Valeurs à suivre

Elior: le groupe de restauration collective a accusé une perte nette de 100 millions d'euros sur son exercice 2020/21 encore perturbé par la crise sanitaire, contre une perte de 483 millions un an plus tôt.

DEE Tech: le Spac, qui avait levé 165 millions d'euros en juin pour investir dans une "entreprise technologique à fort potentiel", a jeté son dévolu sur le livreur Colis Privé, avec lequel il va fusionner.

afp/jh