PARIS (awp/afp) - La Bourse de Paris s'apprêtait à ouvrir en baisse vendredi, affectée par le net recul à Wall Street la veille sur fond de nouvelle remontée des taux d'intérêt et de discours jugé peu rassurant de Jerome Powell.

Le contrat à terme sur l'indice CAC 40 perdait 0,52% une quarantaine de minutes avant l'ouverture, au lendemain d'une clôture à l'équilibre (+0,01%).

Entre temps les rendements sur les bons du Trésor américains à 10 ans ont bondi, clôturant jeudi à 1,56%, au plus haut en un an, et Wall Street a plongé en conséquence, le Dow Jones perdant 1,11%, le Nasdaq 2,11% et le S&P 500 1,34%.

Les taux obligataires, déjà sur le qui vive depuis deux semaines à cause de crainte d'une surchauffe de l'économie et d'une résurgence de l'inflation, ont réagi à une intervention de Jerome Powell, président de la Banque centrale américaine.

Celui-ci s'est de nouveau montré placide face à la montée de ces taux et a balayé les craintes d'une trop forte hausse des prix à venir.

Traditionnellement surveillé, d'autant plus depuis l'apparition de la pandémie de Covid-19, le rapport mensuel américain sur l'emploi pourrait donner une toute autre direction au marché dans l'après-midi.

"De bons chiffres (...) pourraient temporairement faire oublier aux investisseurs les inquiétudes à propos du marché obligataire et induire un regain d'appétit au risque en Bourse", signale Christopher Dembik, directeur associé chez Berenberg.

PARMI LES VALEURS A SUIVRE:

WORLDLINE, STMicroelectronics, DASSAULT SYSTEMES... Les valeurs tech pourraient chuter dans le sillage du plongeon jeudi de l'indice Nasdaq à forte coloration technologique.

CGG. Le groupe parapétrolier a creusé ses pertes en 2020 sous l'effet de la crise pétrolière qui a suivi la pandémie mais table sur une reprise progressive du marché cette année.

DASSAULT AVIATION. Le constructeur aéronautique a vu son bénéfice net fondre de 57% en 2020, à 303 millions d'euros, sous l'effet de la crise du Covid-19 ayant frappé son activité d'aviation d'affaires et de moindres livraisons d'avions de combat Rafale.

SUEZ. Le groupe a marqué un point jeudi dans sa guerre judiciaire avec Veolia, dans un dossier concernant un montage juridique destiné à contrecarrer le projet de son grand rival pour le racheter.

afp/jh