Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a reculé de 0,17% mercredi, dans une séance où les investisseurs ont été tenus en haleine par les résultats, pas encore définitifs, des élections de mi-mandat aux Etats-Unis et l'attente des chiffres de l'inflation américaine d'octobre.

L'indice vedette CAC 40 a cédé 10,93 points à 6.430,57 points, au lendemain d'une petite hausse de 0,39%.

Pour Laurent Le Grin, responsable dans la gestion convertible chez Degroof Petercam AM, "le marché connaît une respiration avec une trajectoire assez positive ces derniers jours".

"Il reste encore une petite incertitude" concernant la composition du Congrès américain, ce "qui pèse sur le marché et demain il y aura la publication des chiffres de l'inflation qui sont très attendus", explique-t-il. De quoi pousser les investisseurs à la prudence.

Le dépouillement de ces élections de mi-mandat n'est pas terminé, mais la Chambre des représentants semble être acquise aux républicains, tandis que la composition du Sénat était encore incertaine.

Quant aux chiffres d'inflation, ils seront très importants pour en savoir plus sur les prochaines étapes de la politique monétaire américaine. "Le marché espère que la Réserve fédérale va trouver son pivot" et changer de trajectoire monétaire en ralentissant les hausses de taux directeurs, poursuit M. Le Grin.

La banque centrale américaine relève agressivement ses taux directeurs depuis mars pour maîtriser l'envolée des prix et une inflexion de sa politique ne sera possible que si la hausse des prix ralentit et si le marché de l'emploi américain refroidit.

Renault recule encore

L'action Renault a poursuivi son repli mercredi, perdant 3,97% à 29,41 euros. Le constructeur automobile a annoncé mardi une réorganisation comprenant la création d'une filiale dédiée à l'électrique, Ampere. Mercredi, son partenaire Nissan est resté évasif sur les négociations en cours entre les deux groupes et la part que prendrait Nissan dans la nouvelle société Ampere.

Scor creuse ses pertes et renforce son bilan

Le réassureur Scor a vu ses pertes multipliées par 6,5 au troisième trimestre comparé à la même période en 2021, à -270 millions, plombé principalement par le coût des catastrophes naturelles. Mais Scor "a pris des mesures décisives pour limiter le risque que la volatilité de 2022 ne se reproduise en 2023", selon les analystes de Jefferies. L'action a bondi de 7,58% à 17,04 euros.

Bonduelle confirme ses objectifs

Le spécialiste des légumes en conserve et surgelés Bonduelle (+1,37% à 11,84 euros) affiche un chiffre d'affaires "en croissance" au premier trimestre de son exercice décalé 2022-23, une hausse essentiellement portée par des "revalorisations tarifaires". Il "maintient son objectif annuel de croissance de l'activité de +8% à +11%" à taux de change et périmètre constants.

Chiffre d'affaires en hausse pour Orpea

Le groupe de cliniques et Ehpad privés Orpea (-2,38% à 8,11 euros) a publié un chiffre d'affaires au troisième trimestre en hausse de 6,4%, tiré par ses activités à l'international, qui compensent la situation en France, marquée par la crise ouverte par la publication du livre-enquête "Les Fossoyeurs".

afp/al