Paris (awp/afp) - Les marchés européens manquaient d'entrain mercredi en dépit d'une activité du secteur privé qui a enregistré en juin sa plus forte croissance depuis 15 ans en zone euro.

Déjà sur la réserve mardi, les indices européens restaient ternes en milieu de matinée bien que l'indice PMI composite de la zone euro, considéré comme un solide baromètre de l'activité économique, se soit redressé à 59,2 en juin après 57,1 le mois dernier. Vers 08H50 GMT, Paris baissait de 0,33%, Francfort de 0,36%. Londres montait de 0,20%, porté par les valeurs pétrolières et Milan évoluait sans tendance (+0,07%).

La Bourse de New York avait fini dans le vert après les commentaires jugés rassurants du président de la Banque centrale américaine Jerome Powell, qui a confirmé que la Fed ne prévoyait pas de relever trop rapidement les taux d'intérêt, réaffirmant que l'inflation sera passagère.

L'Asie a pris le relais, Hong Kong clôturant en hausse de 1,79% et Shanghai de 0,25%.

"Ce ton un peu plus doux qu'il y a une semaine a soulagé le marché boursier", observe Jochen Stanzl, analyste pour CMC Market.

"Le doute est cependant de mise", estime de son côté John Plassard, responsable de l'investissement chez Mirabaud.

"Si les investisseurs pariaient sur un été de tout repos, ils devront se raviser. En effet, vont se succéder avant la fameuse réunion de septembre de nombreux évènements importants dont les Minutes de la Fed, la réunion de la Fed de juillet, la publication du Beige Book et bien évidemment Jackson Hole", un symposium prévu en août, étaye-t-il.

Il y a tout juste une semaine, les Bourses mondiales avaient été perturbées par le changement de ton, jusqu'ici accommodant, opéré par la Fed à l'issue de sa réunion de politique monétaire.

Alors qu'elle ne prévoyait aucune hausse de taux avant 2024, il est dorénavant officiellement question de deux relèvements de taux courant 2023.

Mais ces derniers jours, les discours de plusieurs membres de la Fed s'enchaînent et ne se ressemblent pas toujours.

"La réelle interrogation concerne le niveau d'inflation une fois que les facteurs temporaires et les effets de base ne joueront plus à plein", souligne Tangi le Liboux, analyste chez Aurel BGC.

Il note que "trois membres du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) - Rosengren, Bostic et Bowman -, dont deux votent cette année, doivent s'exprimer ce mercredi".

Glaxosmithkline en position de défense

La directrice générale Emma Walmsley va devoir justifier son bilan lors d'une journée d'investisseurs où le fonds activiste Elliott devrait critiquer le retard du groupe pharmaceutique dans les vaccins contre le Covid-19 comme sa performance financière. Le titre perdait 1,36% à 1375,80 pence dans les premiers échanges à Londres.

Le luxe parisien en berne

Le secteur tirait la cote parisienne vers le bas: Hermès (-2,21% à 1.196 euros) pâtissait d'une baisse de recommandation HSBC à "alléger" contre "conserver". Kering (-2,78% à 740,70 euros) était logé à la même enseigne, HSBC abaissant sa recommandation à "conserver". Le géant LVMH perdait 1,60% à 670,30 euros.

Vonovia lance son OPA sur Deutsche Wohnen

Le géant de l'immobilier allemand, dont le titre cédait 0,48% à 54,40 euros, a indiqué mercredi avoir lancé son offre public d'achat pour les actions de son concurrent Deutsche Wohnen (+0,16% à 51,60 euros) avec qui il a annoncé un projet de fusion fin mai.

Le pétrole sur sa lancée, le bitcoin rebondit

Les cours du pétrole amplifiaient leurs gains mercredi matin.

Le baril de Brent, référence européenne du pétrole brut, a dépassé les 75 dollars mardi en séance pour la première fois depuis avril 2019, avant de se replier. Vers 08H40 GMT mercredi, il valait 74,80 dollars, en hausse de 0,97%.

A New York, le baril de WTI pour le mois d'août, prenait 0,91% à 73,50 dollars.

Le bitcoin poursuivait son rebond, dépassant 34.000 dollars (+3,40% à 34'010 dollars) après une journée très volatile la veille qui l'avait fait chuter sous les 29'000 dollars pour la première fois depuis janvier.

L'euro était stable face au dollar (-0,02% à 1,1936 dollar).

afp/buc