Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris devrait prolonger mercredi à l'ouverture sa nette baisse de la veille, les craintes sur le défaut de paiement américain pesant un peu plus sur les cours, tandis que les valeurs du luxe seront scrutées.

Le contrat à terme de l'indice vedette CAC 40 reculait de 0,65% une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance. Mardi, il a connu sa pire séance depuis le 2 mai, perdant 1,33% pour finir à 7378,71 points.

C'est son plus bas niveau en clôture depuis deux semaines. La cote parisienne a été particulièrement plombée par la forte baisse des valeurs du luxe: -6,54% pour Hermès -5,01% pour LVMH, -2,97% pour Kering.

Le secteur du luxe est un de ceux qui a le plus monté durant l'année, mais "il est temps d'être plus sélectif", ont jugé mardi les analystes de Deutsche Bank, soulignant aussi le ralentissement de la croissance aux Etats-Unis. La fortune de Bernard Arnault, l'homme le plus riche du monde, qui contrôle LVMH, a fondu de 11 milliards de dollars en une séance.

"La crainte grandit de tomber dans une erreur de calcul qui entraînerait un défaut de paiement technique ou créerait une situation qui porterait atteinte à la crédibilité budgétaire des États-Unis", écrit Michael Hewson, de CMC Markets.

Mardi, le Dow Jones a reculé de 0,69%, l'indice Nasdaq a perdu 1,26% et l'indice élargi S&P 500 a cédé 1,12%.

Les équipes du président américain Joe Biden et les négociateurs du camp républicain ont à nouveau cherché mardi, sans succès dans l'immédiat, un délicat compromis budgétaire.

La Maison-Blanche n'envisage pas de recourir au 14e amendement de la Constitution pour passer en force face au risque de défaut de paiement, a assuré mardi sa porte-parole.

Une inquiétude plus marquée des marchés financiers "est peut-être ce qu'il faut pour que les responsables politiques cessent de jouer à la roulette russe avec l'économie américaine", poursuit M. Hewson.

Parmi les valeurs à suivre

Casino: le distributeur, dont le titre a été suspendu à l'ouverture de la Bourse de Paris mardi, s'était donné jusqu'à 17H00 mardi pour sonder ses créanciers sur une éventuelle procédure de conciliation, mais n'a pas communiqué sur les résultats.

Compagnies des Alpes: le groupe a compensé la hausse des coûts de l'énergie au premier semestre de son exercice décalé grâce notamment à une forte fréquentation de ses stations de ski et de ses parcs de loisirs.

afp/ck