Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers européens gagnaient du terrain vendredi à la mi-journée, confortés par de bons indicateurs et de solides résultats d'entreprises en Europe, avant de prendre connaissance des très attendus chiffres de l'emploi américain pour avril.

En début d'après-midi, Francfort faisait la course en tête (+1,29%), tiré par les bons résultats de Siemens et Adidas tandis que Paris gagnait 0,19% après avoir atteint au début des échanges un nouveau plus haut en plus de vingt ans.

Londres prenait pour sa part 0,73%, s'offrant un nouveau sommet en plus de 14 mois tandis que Milan s'appréciait de 0,23%.

Même confiance à Wall Street, qui s'orientait vers une ouverture dans le vert, au lendemain d'un nouveau record pour le Dow Jones: d'après les contrats à terme sur les principaux indices, le Dow Jones montait de 0,28%, le S&P 500 de 0,25% et le Nasdaq de 0,31%.

Plus tôt en Asie, la Bourse de Tokyo a terminé autour de l'équilibre tandis que celles de Shanghai et Hong Kong se sont repliées.

En Europe et aux Etats-Unis, "une humeur optimiste domine le marché alors que les investisseurs attendant la publication du rapport américain sur l'emploi", souligne Sophie Griffiths, analyste chez Oanda.

"Des résultats solides et encore plus de données encourageantes en zone euro montrent que l'économie a franchi une étape", complète-t-elle.

Cet "optimisme lié aux perspectives de réouverture des économies se joue (aussi) sur le marché des matières premières", selon Mme Griffiths.

Le cuivre, baromètre de l'économie mondiale, ainsi que le minerai de fer ont atteint vendredi des sommets historiques, tirés par la forte demande notamment en Chine où l'activité repart après la pandémie.

La Chine a vu en avril ses importations bondir de 43,1% sur un an tandis que son activité dans les services a connu le mois dernier son rythme de progression le plus rapide de l'année.

La production industrielle allemande a pour sa part rebondi de 2,5% en mars sur un mois tandis qu'elle s'est redressée de 0,8% en France.

Le rapport mensuel sur l'emploi américain devrait "révéler que près d'un million d'emplois (..) ont été ajoutés à l'économie américaine au cours du mois dernier", avance pour sa part Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. Il doit être publié à 12H30 GMT.

En amont de cette publication, qui pourrait raviver les craintes inflationnistes, les taux d'emprunt restaient stables des deux côtés de l'Atlantique.

Les minières à la fête

Les records historiques des cours du cuivre et du minerai de fer portaient les valeurs minières.

A Londres, Anglo American montait de 3,62% à 3.383,70 pence et BHP de 1,92% à 2.358,50 pence.

A Paris, ArcelorMittal prenait la tête du CAC 40 (+3,66% à 27,34 euros).

Adidas et Siemens portent le Dax

L'équipementier sportif allemand Adidas survolait le Dax (+8,23% à 280,10 euros) après avoir relevé ses objectifs de ventes sur l'année suite à un bon premier trimestre, notamment tiré par la Chine.

Le conglomérat industriel Siemens gagnait 3,23% à 144,66 euros, fort d'un triplement de son bénéfice net au deuxième trimestre de son exercice décalé, lui permettant de relever ses prévisions pour l'exercice en cours.

IAG en voie de redressement

Le groupe aérien, propriétaire de British Airways, s'appréciait de 0,24% à 207,50 pence. Il a un peu réduit sa perte nette au premier trimestre mais se montre très prudent sur la reprise du trafic. Le gouvernement britannique doit lui dire dans la journée quels sont les pays qui seront exemptés de quarantaine au retour pour la saison estivale.

Du côté du pétrole, de l'euro et des métaux

Vers 11H10, le pétrole repassait dans le vert: le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet grappillait 0,07% à 68,14 dollars à Londres, par rapport à la clôture de la veille.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de juin s'adjugeait 0,11% à 64,78 dollars.

Dans le même temps, l'euro s'appréciait de 0,08% face au billet vert, à 1,2076 dollar.

Le cuivre est monté vers 11H10 GMT à 10.391,50 dollars la tonne sur le London Metal Exchange (LME), battant son précédent record de février 2011, quand celle de minerai de fer a atteint 202,65 dollars, une première selon l'indice de référence compilé par S&P Platts depuis 2008.

afp/jh