Tokyo (awp/afp) - Les Bourses asiatiques ont connu jeudi une séance en demi-teinte, faute de nouvelles impulsions positives majeures, même si l'indice Nikkei est parvenu à signer une huitième hausse d'affilée.

Systématiquement dans le vert depuis le début du mois grâce à l'élection présidentielle américaine puis l'enthousiasme suscité par le vaccin de Pfizer/BioNTech contre le coronavirus, l'indice vedette de la Bourse de Tokyo a ainsi encore progressé de 0,68% à 25'520,88 points.

Mais l'indice élargi Topix a lui cédé 0,16% à 1726,23 points. Des prises de bénéfices ont notamment pesé sur le marché tokyoïte, a observé Daiwa Securities dans une note.

Les prises de bénéfices ont aussi entravé la Bourse de Hong Kong, dont l'indice Hang Seng a légèrement fini dans le rouge (-0,22% à 26'169,38 points).

En Chine continentale, l'indice composite de Shanghai a cédé 0,11% à 3338,68 points tandis que celui de Shenzhen, qui avait chuté la veille sur fond d'un durcissement des réglementations en Chine sur le secteur des nouvelles technologies, s'est un peu repris (+0,43% à 2273,74 points).

Du côté des valeurs

SONY DÉGAINE SA PS5: le titre Sony est monté de 1,32% à 9160 yens. Le groupe lance jeudi au Japon et en Amérique du Nord notamment sa nouvelle console PlayStation 5 (sortie jeudi prochain pour l'Europe), pour laquelle les attentes sont énormes.

Alors que d'autres de ses activités (cinéma, capteurs d'image...) sont en difficulté sur fond de la pandémie mondiale, Sony mise gros sur le succès commercial de la PS5 et des jeux vidéo associés pour sortir par le haut de son exercice 2020/21 très compliqué, et tirer sa croissance au-delà.

NISSAN: l'action du constructeur automobile a perdu 2,89% à 409 yens. L'allié du français Renault est resté dans le rouge sur son deuxième trimestre 2020/21, selon des résultats publiés jeudi après la clôture de Tokyo, mais ses performances se sont nettement améliorées comparées au début de son exercice, permettant au groupe d'augmenter ses prévisions annuelles.

Nissan table désormais sur une perte nette de 615 milliards de yens (4,95 milliards d'euros) en 2020/21, contre une perte de 670 milliards de yens escomptée auparavant. Il a aussi révisé à la hausse son objectif de chiffre d'affaires.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen progressait face au dollar vers 09H50 GMT, à raison d'un dollar pour 105,27 yens contre 105,43 yens la veille.

La monnaie japonaise baissait en revanche face à l'euro, lequel valait 124,30 yens contre 124,17 yens la veille.

La monnaie européenne s'appréciait aussi par rapport au billet vert, se négociant pour 1,1809 dollar contre 1,1777 dollar la veille.

En forte ascension depuis le début du mois, le marché du pétrole était prudent dans l'attente de la publication plus tard dans la journée d'une estimation des stocks hebdomadaires de brut américains.

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a par ailleurs significativement revu en baisse jeudi ses prévisions pour la demande pétrolière mondiale cette année, sur fond de la deuxième vague de la pandémie aux Etats-Unis et en Europe.

Vers 09H40 GMT le prix du baril de brut américain perdait ainsi 0,58% à 41,21 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord était proche de l'équilibre (-0,07% à 43,58 dollars).

afp/fr