FRANCFORT (DEUTSCHE-BOERSE AG) - Le DAX affiche des gains qui motivent surtout les investisseurs spéculatifs.
21 mai 2025. Elle est désormais controversée, mais certains boursiers continuent de suivre la règle traditionnelle « Sell in May » et vendent leurs actions chaque année à cette période. En 2025, cette stratégie ne semble pas avoir porté ses fruits jusqu'à présent. En effet, ce mois-ci, le DAX a temporairement augmenté de 6,8 %. Depuis notre dernière enquête de confiance, il a déjà enregistré six hausses consécutives, dont deux nouveaux records historiques. Il est toutefois peu probable que le recul temporaire de 1,1 % ait réellement incité à des achats importants. De toute façon, l'expérience montre que les investisseurs ont du mal à prendre le train en marche peu avant que de nouveaux sommets soient atteints et après une série de hausses hebdomadaires telles que celle que nous connaissons actuellement.
Ce sont probablement encore et toujours les investisseurs étrangers orientés vers le long terme qui s'intéressent aux actions de la zone euro, y compris celles du DAX, indépendamment de leur prix d'achat. Peut-être parce que de nombreux investisseurs internationaux, pour des raisons très diverses (qui ne sont pas uniquement macroéconomiques), se sentent actuellement mal à l'aise avec des engagements aux États-Unis. Au final, le DAX affiche une hausse hebdomadaire de 1,7 %.
Ils souhaitaient recommencer
Entre-temps, le moral des investisseurs institutionnels à horizon de trading moyen que nous avons interrogés s'est à nouveau détérioré par rapport à la semaine précédente. Notre indice Borse Frankfurt Sentiment a reculé de 7 points pour s'établir à -7. Ce changement est presque entièrement dû à un glissement des investisseurs auparavant neutres vers le camp baissier, qui a progressé de 7 points de pourcentage et se situe ainsi presque au même niveau qu'il y a deux semaines. En d'autres termes, dans l'ensemble, un groupe d'investisseurs pourrait à nouveau tenter de tirer profit d'un recul.
Une tendance similaire se dessine chez les investisseurs privés, puisque l'indice de sentiment de la Bourse de Francfort dans ce panel a reculé de 6 points pour s'établir à +15. Au final, environ 3 % de l'ensemble des personnes interrogées sont passées du camp des optimistes à celui des pessimistes. La majeure partie de ce changement est d'ailleurs imputable aux investisseurs que nous avons interrogés via les réseaux sociaux, tandis que les autres participants au panel n'ont enregistré qu'une augmentation de 2 points de pourcentage de la polarisation entre optimistes et pessimistes.
Les motivations psychologiques prédominent
Dans l'ensemble, le fossé entre les investisseurs privés et les investisseurs institutionnels n'a guère évolué par rapport à la semaine précédente. Il semble toutefois douteux que le nouveau pessimisme observable aujourd'hui chez ces derniers soit réellement dû à une réévaluation de l'environnement macroéconomique. D'un point de vue psychologique, il est en tout cas plus facile de « vendre à découvert » le DAX à un niveau élevé que d'avoir acheté au cours le plus élevé de la tendance haussière.
Nous ne pensons toutefois pas que les pessimistes d'aujourd'hui craignent un effondrement du DAX, mais qu'ils ont pris des positions courtes afin de couvrir ces engagements à un niveau plus bas. Dans ce contexte, nous pouvons donc imaginer qu'en cas de recul, la première demande provenant de ces sources dans une fourchette comprise entre 23 450 et 23 500 points soutiendra le DAX.
Au final, la situation du DAX ne s'est donc pas détériorée par rapport à la semaine précédente, et si les afflux de capitaux à long terme, principalement en provenance de l'étranger, se maintiennent, ce n'est qu'une question de temps avant que les pessimistes d'aujourd'hui ne finissent par courir après la tendance du DAX.
Par Joachim Goldberg
21 mai 2025, © Goldberg & Goldberg pour boerse-frankfurt.de
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