FRANCFORT (DEUTSCHE-BOERSE AG) - Après le rallye de reprise de vendredi, le DAX débute la semaine au même niveau. Outre la modification prévue de la loi fondamentale mardi, les décisions de plusieurs banques centrales sont au centre de l'attention de la Bourse.
17 mars 2025 FRANCFORT (Bourse de Francfort). L'accord politique sur le projet d'enveloppe de plusieurs milliards d'euros pour la défense et les infrastructures a dopé les marchés boursiers en fin de semaine dernière. L'espoir de voir les carnets de commandes de nombreuses entreprises allemandes se remplir a permis au DAX de progresser de 1,9% vendredi. Les pertes des jours précédents ont ainsi été presque entièrement effacées. Le Stoxx Europe 600 a terminé la semaine en baisse de 1,2 pour cent.
+++
Session en ligne aujourd'hui à 12h : Des gains stables avec les poids lourds boursiers allemands. Avec Sabrina Reeh, DWS #247
Comment obtenir des rendements solides avec les valeurs allemandes de référence ? Nous discutons avec Sabrina Reeh, gestionnaire de fonds, de sa stratégie d'investissement dans le DWS ESG Investa.
Inscrivez-vous sur boerse-frankfurt.de/webinaires.
+++
Lundi matin, l'indice phare allemand se situe aux alentours de 23.000 points, soit le même niveau qu'à la clôture du Xetra la semaine précédente. Les grands indices américains avaient également entamé un mouvement de reprise vendredi, après avoir évité une paralysie du gouvernement et en l'absence de nouvelles concernant la politique douanière. Au final, le S&P 500 (-2,3%) et le Nasdaq 100 (-2,5%) ont néanmoins enregistré une quatrième baisse hebdomadaire consécutive. En Asie, le Nikkei-225 japonais a gagné 1,3 % en début de semaine, notamment grâce à un yen légèrement plus faible. L'indice Hang Seng de Hong Kong a progressé de 1 %.
Outre l'argent, des réformes sont nécessaires
La modification de la loi fondamentale allemande, nécessaire pour permettre des investissements de plusieurs milliards, doit être adoptée mardi par le Bundestag. Heiner Herkenhoff, directeur général de l'Association fédérale des banques allemandes (Bundesverband deutscher Banken), a qualifié l'accord entre les partis nécessaires pour obtenir une majorité des deux tiers de "premier signal pour la croissance et la sécurité". Cependant, compte tenu de la récente hausse significative des taux d'intérêt sur le marché des capitaux, il rappelle que sans réformes profondes de la bureaucratie, de la réglementation, de la planification et des autorisations, les ressources financières ne pourront pas être utilisées efficacement. "Nous devons devenir plus rapides et plus compétitifs pour que le paquet ait un réel impact".
Comment la Réserve fédérale américaine réagit-elle à Donald Trump ?
En milieu de semaine, les banques centrales seront à nouveau sous le feu des projecteurs de la Bourse. "En ce qui concerne la réunion de la Fed, l'accent est mis sur la façon dont la banque centrale américaine réagit à la politique inconstante de Trump, qui suscite de plus en plus d'incertitudes en Amérique et alimente même les premières craintes de récession", explique Robert Greil, stratège en chef de la banque privée Merck Finck. Selon la LBBW, les "perturbations mondiales que Donald Trump déclenche avec sa politique disruptive" risquent de peser plus longtemps sur les marchés. Le S&P 500 est déjà passé sous sa ligne des 200 jours, ce qui, dans le passé, a "souvent - mais pas toujours - été le signal d'une baisse ultérieure plus longue et/ou plus marquée".
Des fluctuations plus fortes et un mauvais sentiment
Selon les analystes, il est frappant de constater que l'indice DAX a déjà fluctué 19 fois cette année de plus d'un pour cent par rapport à la veille. Sur l'ensemble de l'année 2024, l'indice allemand des blue chips n'a augmenté ou baissé de plus de 1 % par rapport à la veille que pendant 44 jours. Le calme sur les marchés boursiers n'est donc plus de mise. Au final, le DAX a tout de même progressé de plus de 15% depuis le début de l'année. Les stratégistes de Commerzbank recommandent aux investisseurs de garder à l'esprit le support à court terme à 22.200 points. Ils considèrent comme positif le fait que le sentiment sur les actions soit "aussi baissier qu'en septembre 2022 pour la dernière fois".
Principaux rendez-vous économiques et conjoncturels de la semaine
Lundi 17 mars
13h30 : États-Unis : ventes au détail. Les stratégistes de Commerzbank attendent de ces chiffres une première indication pour savoir si la situation est effectivement aussi morose que le sentiment. Après une baisse en janvier, ils s'attendent cette fois à une hausse de 0,4% par rapport au mois précédent.
Mardi 18 mars
10h00. Allemagne : vote au Bundestag sur l'assouplissement du frein légal à l'endettement.
11h00. Allemagne : indice ZEW. Après l'envolée récente des anticipations économiques des analystes des marchés financiers, les économistes de Deka s'attendent à ce que "l'euphorie soit un peu plus modérée" en ce qui concerne l'indice ZEW. Ils invoquent notamment l'aggravation du conflit douanier. La fourchette de prévisions de tous les économistes est cette fois inhabituellement large.
14h15 : États-Unis : production industrielle. Selon les analystes de Commerzbank, les données du mois écoulé devraient permettre de savoir si l'amélioration modérée du sentiment dans l'industrie américaine se traduit par des données concrètes.
Mercredi 19 mars
Japon : décision de la BoJ sur les taux d'intérêt. Les analystes et les économistes s'attendent à ce que la Banque du Japon laisse son taux directeur inchangé à 0,5%. Toutefois, un peu plus des deux tiers des économistes s'attendent à une hausse des taux de 25 points de base au troisième trimestre.
19.00 h. États-Unis : décision de la Fed sur les taux. Selon Commerzbank, les économistes et les attentes du marché monétaire s'accordent à dire que la Fed laissera ses taux inchangés entre 4,25% et 4,5%. La hausse moins forte que prévu des prix à la consommation américains la semaine dernière n'y aurait rien changé.
Jeudi 20 mars
Royaume-Uni et Suisse : décision sur les taux d'intérêt. Selon Deka, la Banque d'Angleterre devrait marquer une pause en mars après la troisième baisse de son taux directeur en février, à 4,50%, avant de passer à la prochaine étape de baisse en mai. En revanche, les experts s'attendent à ce que la Banque centrale suisse abaisse une nouvelle fois son taux directeur à 0,25 % en raison de taux d'inflation proches de zéro.
13h30. États-Unis : demandes initiales d'allocations chômage.
Vendredi 21 mars
Vers 13h : grande échéance sur les principaux marchés à terme dans le monde.
Par Thomas Koch, 17 mars 2025, © Deutsche Borse AG
(Le contenu de la chronique est de la seule responsabilité de Deutsche Borse AG. Les articles ne constituent pas une incitation à l'achat ou à la vente de titres ou d'autres actifs).