Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes rebondissaient lundi, à la faveur d'une accalmie des inquiétudes sanitaires, tandis que les marchés asiatiques restaient dans le rouge.

Vers 09H15 GMT, Paris regagnait 0,78%, Londres 0,93 et Milan 1,10%.

En Allemagne, où les commandes passées à l'industrie ont fortement chuté en octobre, Francfort prenait 0,87%.

Les incertitudes autour du variant Omicron et de la politique monétaire américaine ont en revanche continué de peser sur la Bourse de Tokyo, qui a perdu 0,36%.

En Chine, Shanghai a cédé 0,50% et Hong Kong a lâché 1,76%, plombée par les valeurs de la tech.

Les premiers "signaux" concernant la gravité des cas liés au variant Omicron sont "un peu encourageants", a déclaré dimanche le Dr Anthony Fauci, le conseiller de la Maison Blanche sur la crise sanitaire.

Il a souligné une courbe "verticale" du nombre de nouveaux cas en Afrique du Sud, où la détection du variant a été annoncée, mais note que "même s'il est trop tôt pour tirer des conclusions définitives, on ne dirait pas qu'il présente un haut degré de gravité".

A ce stade, 38 pays ont rapporté des cas de contamination au variant Omicron.

La situation inquiète néanmoins, jusqu'au Fonds monétaire international (FMI) qui envisage de réviser en baisse ses prévisions de croissance mondiale en raison du nouveau variant Omicron qui se répand dans le monde.

L'autre principale préoccupation des investisseurs concernent la banque centrale américaine, qui prépare les esprits pour un durcissement monétaire plus fort qu'anticipé afin de maîtriser l'inflation galopante.

"Cette normalisation plus agressive de la politique monétaire pourrait intervenir au moment où le variant Omicron menace de relancer significativement la crise sanitaire", s'inquiète Tangi Le Liboux, stratégiste chez Aurel BGC.

Les chiffres sur l'inflation aux Etats-Unis pour le mois de novembre seront donc particulièrement scrutées ce vendredi.

Dans ce contexte et "étant donné la bonne performance des marchés cette année, et la possible diminution des liquidités à l'approche de la période de Noël", Michael Hewson, analyste chez CMC Markets, anticipe de possibles "nouvelles prises de bénéfices dans les jours à venir, en particulier si l'indice des prix à la consommation aux Etats-Unis de novembre atteint un nouveau sommet sur 31 ans".

La tech chinoise plombée

L'annonce vendredi de Didi Chuxing, équivalent chinois de Uber, de se retirer de la Bourse de New York continuait de pénaliser les actions des entreprises technologiques, dans un contexte de répression réglementaire de Pékin à l'encontre des grandes société de ce secteur.

Le titre du géant du commerce en ligne Alibaba a chuté de 5,61%, alors que l'entreprise a annoncé le plus grand remaniement de sa direction depuis une amende massive pour violation des règles antitrust.

JD.com a perdu 4,85% et Tencent 3,20%.

L'immobilier pas sorti d'affaire

Le promoteur chinois Sunshine 100 (-14,10%) a averti lundi qu'il était "incapable" de rembourser un emprunt. Ce n'est pas un acteur majeur en Chine mais ses difficultés mettent en lumière les inquiétudes autour de l'immobilier chinois, alors que le géant du secteur Evergrande, est au bord de la faillite.

Chute du bitcoin durant le week-end

Le bitcoin a perdu 10.000 dollars en moins d'une heure dans la nuit de vendredi à samedi, soit près de 20%.

"La chute du bitcoin au cours du week-end a probablement été la continuation de la forte baisse des marchés boursiers américains après un rapport mitigé sur l'emploi américain" vendredi, explique Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

Lundi vers 09H15 GMT, le bitcoin valait 48.120 dollars, en baisse de 2,25% par rapport à la clôture de la veille.

Du côté du pétrole et de l'euro

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février gagnait 2,46% à 71,63 dollars à Londres vers 09H10 GMT.

Le baril américain de WTI pour livraison en janvier prenait 2,22% à 67,73 dollars.

L'euro reculait de 0,21% à 1,1291 dollar.

afp/ol